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25 nov. 2013
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Au bord de la faillite, Ittierre espère trouver un nouvel investisseur

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25 nov. 2013

Les jours sont comptés désormais pour Ittierre. Touché par une grave crise financière et plombé par un endettement de près de 90 millions d’euros, le groupe spécialisé dans la production de marques en licence a demandé en septembre dernier la mise en place d’une procédure de concordat préventif (sorte de procédure de sauvegarde).

Pour se prononcer sur ce concordat, le tribunal d’Isernia (Italie du Sud) a demandé à la société, rachetée début 2011 par le patron du groupe de lingerie Albisetti Antonio Bianchi, de présenter un plan de relance et de paiement de ses dettes ce mardi 26 novembre.

Le showroom milanais de Ittierre est en train d'être démantelé


"Très probablement, Antonio Bianchi demandera un délai car il devrait annoncer l’arrivée d’un nouveau partenaire. Si cette demande de report est acceptée par le tribunal, Ittierre aura 60 jours pour trouver une solution, sinon le groupe sera condamné à la faillite.

"Aujourd’hui, l’entreprise est une boîte vide. Seule une centaine de personnes est restée sur le site de Pettoranello, où il n’y a pratiquement plus de production car il n’y a plus de licences", indique une source syndicale.

Selon la presse locale Antonio Bianchi aurait reçu en effet, le 16 novembre, une lettre d’intention sans contrainte de la part de Taff Kainth, entrepreneur indien patron de la société anglaise Turkswood Ltd Peatling Lodge, active dans le secteur de l’habillement et réalisant un chiffre d’affaires autour de 50 millions d’euros.

Selon ce document cité par la presse locale, la Turkswood a "concrètement manifesté la volonté de constituer une nouvelle société créée pour acheter l’entreprise". L’opération pourrait se réaliser à travers une formule de location-gérance et la création de cette nouvelle société, dont l’activité repartirait avec 4 licences gérées par l’ex-Ittierre.

L’hypothèse semble toutefois difficilement réalisable. La situation de l’entreprise étant actuellement très critique. Sur un effectif total de 700 employés, seules quelque 100 personnes sont restées en activité et travaillent en rotation.

"Tous les services ont été réduits au minimum et les personnes qui ont gardé leur emploi travaillent en alternance. Les bureaux qui géraient les lignes que nous n’avons plus en licence ont tous été fermés. Ne restent plus que la deuxième ligne de Ferré et Guy Laroche. Nous ne produisons plus la licence de Pierre Balmain depuis quelques temps. Nous avons également perdu le contrat pour produire une partie de la ligne et l’échantillonnage de la collection de Tommy Hilfiger. Nous sommes juste en attente. Soit l’entreprise repart, soit elle ferme", raconte, désabusé, un employé du site de Pettoranello.

Après la fermeture en octobre dernier du flagship de Ittierre à Milan, situé dans la centrale rue Manzoni, même le siège et le showroom milanais de viale Piceno ont été fermés…

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