Baisse "préoccupante" des volumes vendus en mars par les enseignes spécialisées

Auteur :

Marion Deslandes

Publié le
7 avr. 2023

Même si le chiffre d'affaires généré en magasins par les acteurs du commerce spécialisé (mode, beauté, déco…) a augmenté de 1,9% en mars par rapport à 2022, la fédération Procos ne se satisfait pas d'un résultat qui cache une baisse de 3% des volumes écoulés sur la période. Un décalage déclenché par la hausse des prix de vente aux consommateurs.

Si la beauté-santé (+7,9%), l’alimentaire spécialisé (+3,5%) et l’équipement de la maison (+1,9%) ont signé des ventes positives dans le commerce physique le mois dernier, ce n'est pas le cas du secteur culture-jouet-cadeaux (-5%), de l'habillement (-1,1%), de la chaussure (-2,2%) et du sport (-2,5%).

Mars a été marqué par une baisse de la fréquentation des points de vente, de l'ordre de -3,5% en moyenne comparé à mars 2022, mais la chute a été plus sévère à Paris et dans les grandes villes, où le trafic a reculé de 10%. "Le contexte social est manifestement très défavorable aux magasins de centre-ville", juge la fédération.

Publicités

Les ventes web des enseignes spécialisées continuent quant à elle de baisser dans les domaines de la beauté-santé, du sport ou de la maison, à l'exception de l'habillement (+1,8%) et de la chaussure (+3%).

Depuis le début de l’année 2023, "la hausse du chiffre d’affaires des points de vente de l’ensemble du commerce spécialisé est en moyenne de +5% par rapport à 2022 ce qui, transformé en volume après prise en compte des hausses de prix, fait que les ventes en volume sont comparables à celles réalisées de janvier à mars 2022", estime Procos, qui alerte une fois de plus sur le fragile modèle économique des commerçants.

Ainsi, les baisses de ventes en volume "sont très préoccupantes pour les acteurs des différents secteurs: cela génère une augmentation des stocks à financer et les problèmes de trésorerie s’aggravent inéluctablement. Dans un tel moment d’accroissement des coûts, seul le maintien de la consommation à un niveau élevé peut permettre de passer les nombreuses embûches, or cette consommation fléchit en mars. Espérons que cette difficulté soit ponctuelle et liée au contexte social", souhaite la fédération.