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15 juil. 2014
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Bangladesh : compensation renforcée pour les travailleurs déplacés

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15 juil. 2014

Suite à la fermeture d'usines insalubres et dangereuses, l’Alliance pour la Sécurité des Travailleurs (Alliance for Bangladesh Worker Safety) renforce le dédommagement alloué aux travailleurs relocalisés dans d’autres lieux de production.

Usine de vêtements au Bangladesh, Photo : AFP/ Archives Munir Uz Zaman


Les travailleurs déplacés devaient à l’origine recevoir une compensation équivalente à deux mois de salaire, correspondant aussi bien à leur mise en danger dans les précédents locaux qu’au trajet supplémentaire imposé par le changement de lieu de travail. Pour l’heure, seules cinq usines ont été fermées, tandis qu’un millier de travailleurs auraient déjà été transférés.

Mais il ne s’agit que d’un premier pas. Suite au drame du Rana Plaza, les enquêtes ont montré des problèmes de structure ou de sécurité dans un nombre important d’usines textiles. Seuls les cas présentant un danger immédiat ont été immédiatement frappés de fermeture. Mais la rénovation progressive du parc doit entraîner de nombreuses autres rénovations, et donc une relocalisation de production.

En mai, l’état avait lancé la polémique en refusant de fermer six autres usines jugées dangereuses. Experts internationaux et gouvernementaux affichaient en effet leur désaccord sur la robustesse du béton de certaines usines. L’enjeu est de taille pour le pays, dont 80 % des exportations reposent sur des produits textiles et d’habillement, tandis que le secteur est un pilier national pour l’emploi avec plus de 3 millions de travailleurs.

Et quelque 10 000 emplois auraient déjà été "perdus", avec 176 usines fermées entre avril 2013 et 2014. Les marques internationales auraient notamment fui les locaux partagés ou loués par plusieurs fournisseurs, après la mort de 1 138 ouvriers dans l’effondrement du Rana Plaza.

Le Bangladesh garment manufacturers and exporters association (BGMEA) pointe quant à elle du doigt l’augmentation des salaires, la perte de compétitivité, les audits de commanditaires occidentaux et le désaveu politique du secteur comme responsable de ces fermetures. 

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