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Braquage record d'Harry Winston : 25 interpellations, des bijoux retrouvés

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22 juin 2009

PARIS, 22 juin 2009 (AFP) - Vingt-cinq personnes soupçonnées d'être liées au braquage record de la joaillerie Harry Winston, à Paris, où un butin de 85 millions d'euros avait été dérobé en décembre 2008, ont été arrêtées dimanche 21 et lundi 22 juin en région parisienne et certains des bijoux volés ont été retrouvés.

Harry Winston
Boutique Harry Winston de l'Avenue Montaigne à Paris - Photo : Patrick Kovarik/AFP

Selon des sources policières, les suspects placés en garde à vue, âgés de 22 à 67 ans, dont deux femmes, sont liés au "milieu traditionnel haut de gamme" français et auraient bénéficié "de complicités internes", dont celle d'un vigile. Ils n'appartiendraient a priori pas à des gangs internationaux organisés comme celui des "Pink Panthers", même si les bijoux volés ont "séjourné à l'étranger", ont indiqué les sources.

Selon les mêmes sources et en l'état des premières investigations, les interpellations ont été réalisées à Paris et en Seine-Saint-Denis par la Brigade de répression du banditisme (BRB) de la police judiciaire parisienne aidée notamment de l'Office central de lutte contre la délinquance itinérante (OCLDI). La police a découvert dans un premier temps 250 000 euros en espèces et des armes, puis dans une deuxième cache environ un million d'euros en billets.

Les policiers ont appris récemment au cours d'une enquête "de fourmi", selon ces sources, que des receleurs présumés des bijoux "venant de l'étranger" s'apprêtaient à effectuer une transaction en région parisienne afin de les revendre.

C'est le moment qu'a choisi la police pour effectuer les premières interpellations "en flagrant délit", ont ajouté ces sources. Lundi après-midi, les enquêteurs s'efforçaient de déterminer la part de responsabilités des vingt-cinq suspects. Parmi eux figurerait un vigile, selon une source proche de l'enquête.

Le braquage avait été qualifié de "coup de maître" par la police. Le jeudi 4 décembre 2008, quatre malfaiteurs armés, dont certains étaient déguisés en femmes et connaissaient les noms de certains employés, leur adresse personnelle et l'emplacement exact des coffres-forts, avaient fait main basse sur 85 millions d'euros de bijoux en un quart d'heure dans cette joaillerie de l'avenue Montaigne (VIIIe), en plein Triangle d'or, à Paris.

Les Lloyd's de Londres avaient rapidement offert une prime d'un million de dollars (700 000 euros) à la première personne qui permettrait de retrouver ces bijoux. On ignorait si la prime a permis de faire avancer l'enquête.

Le préjudice du braquage avait été estimé à 85 millions d'euros par la célèbre maison américaine, un record toutes catégories pour un vol de ce type en France.

L'enquête avait été confiée à la BRB qui s'attendait à un travail difficile n'excluant aucune piste. Le degré de renseignement des braqueurs laissait penser qu'ils avaient effectué des repérages de cette joaillerie et les enquêteurs avaient donc disséqué les bandes vidéo de la boutique et de la voie publique alentour dans les jours ayant précédé le braquage.

Toutes les polices européennes et Interpol avaient été sollicitées, la piste de braqueurs internationaux ayant fui à l'étranger, comme c'est souvent le cas dans ce genre d'affaire, étant privilégiée.

La police avait alors estimé que leur identification serait difficile car ils étaient bien grimés et professionnels. C'est une enquête "classique" de police judiciaire, "à base de renseignements tous azimuts" qui a permis cette série d'interpellations, ont encore dit les sources policières.

La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a félicité la BRB de ce "nouveau coup porté au grand banditisme spécialisé dans les atteintes aux bijouteries de luxe".

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