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1 juin 2008
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CWF conforte son positionnement haut de gamme et chouchoute son réseau commercial

Publié le
1 juin 2008

Cela ne fait plus l’ombre d’un doute. Si l’accessoire s’est forgé une place de choix au top 10 des secteurs vers lesquels il faut se tourner, l’enfant fait lui aussi partie des marchés clés. Pour preuve, les grandes marques adultes mondiales ont été nombreuses à investir un créneau qui, en 2006, représentait 23,5 milliards d’euros.


Burberry enfant 2008

De plus en plus segmentée, l’offre prêt-à-porter de nos chérubins s’articule autour des collections layettes, enfant et junior. Celle des 0-12 ans a d’ailleurs réalisé jusqu’ici une croissance soutenue avec 12 % en cinq ans (même si ce n’est pas le bébé qui tire l’image d’une marque), tandis que les pré-ados, entre 8 et 12 ans, représentent 40 % du marché.

Concernée par toutes ces tranches d’âge, CWF – détenteur de huit marques enfantines sous licences (Burberry, Chloé, DKNY, Escada, Marithé+François Girbaud, Missoni, Timberland et ELLE) – regarde vers l’avenir avec confiance et détermination. Les projets ne manquent pas. A venir : Un développement du portefeuille de marques, une extension des territoires de licences, et enfin et surtout, le déploiement du réseau de boutiques Younly, sur l’Europe et le Moyen-Orient prioritairement.

Un parc qui prévoit d’ici à cinq ans d'accueillir une centaine d’ouvertures de vitrines multimarques auxquelles CWF à donner naissance il y a trois ans. Pour la zone Europe, la Russie, en pleine maturation sur ce secteur, se tient en tête de liste. Une phase d’inauguration à Saint-Péterbourg s’apprête d’ailleurs à voir le jour.


Chloé enfant 2008

Et pour mieux séduire celles et ceux qui pousseront la porte des espaces Younly, le concept est retravaillé pour coller à l'évolution de la conjoncture qui étrangle complètement le milieu de gamme et fait la part belle au haut de gamme et au bas de gamme. « Le marché se bipolarise et nous, nous adaptons le réseau et son image à des marques de luxe », explique Laetitia Alet, chargée des relations presse et de la communication de CWF.

Cette dernière nous explique également combien une marque enfant est portée par son pendant adulte. « On ne maîtrise pas le buzz autour d’une griffe mais on en est dépendant. Récemment, le parfum lancé par Chloé a permis de mettre la marque globale sous les feux de la rampe ». Implantée avec succès en Asie où elle réalise 30 % de son chiffre d’affaires, Chloé met par conséquent le cap sur ces pays, très demandeurs, afin de leur faire découvrir ses collections enfant.

Les premiers points de vente sont en négociation pour ouvrir cet hiver ou l’été prochain. Pour ce qui est du comportement général d’achat, « l’acte de s’offrir une pièce enfant est statutaire, poursuit Laetitia Alet. "A travers mon enfant, je montre mon statut et même si moi, je ne peux m’offrir de modèles de cette griffe, je me fais plaisir. Et si je porte une marque, je veux que mon enfant la porte aussi. Sans pour autant miser sur le total look car mon enfant n'est pas une pancarte publicitaire" ».

Voilà comment pense la maman qui désormais, ayant privilégié sa carrière, a souvent patienté plus longtemps qu’avant pour mettre au monde sa tête blonde alors "survalorisée" par l’attente. De plus, celle-ci jouit d’un pouvoir d’achat plus important qu’à l’époque. Deux bonnes raisons de ne pas freiner les pulsions d’achat destiné aux bambins. Et de quoi faire grimper encore et toujours les chiffres du secteur.

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