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29 mars 2022
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Camille Fournet s’habille en vert vibrant pour une collection avec Fabrice Hyber

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29 mars 2022

La marque de maroquinerie contemporaine haut de gamme renouvelle son engagement envers l'art. Pour célébrer le début du printemps, la maison dont l'histoire remonte à 1945 à Tergnier à quelques kilomètres de Saint Quentin, célèbre la sixième édition des "rencontres équinoxes". Un programme créatif qui revient tous les six mois, à travers lequel Camille Fournet met en valeur le travail d'un artiste. Cette fois, le projet est mené en collaboration avec le plasticien français Fabrice Hybert.


Camille Fournet / Kinuko Asano



"Je connais Françoise et Jean-Luc Déchery (propriétaires de Camille Fournet, ndlr) depuis de nombreuses années", a confié l'artiste Fabrice Hybert à l'occasion de la présentation de la collection "HyberFournet" à la boutique de la marque au 5 rue Cambon à Paris, rappelant que le couple a dans sa collection privée une des balançoires qu'il avait fabriquée en cuir à l'usine Camille Fournet en Picardie. Une œuvre qu'il a accompagnée d'un dessin, dont le premier exemplaire se trouve aujourd'hui au Centre Pompidou. "Nous sommes toujours en train d'écrire cette histoire 25 ans plus tard, dans un rapport de confiance et de bienveillance", a-t-il déclaré.

En mettant l'accent sur l'innovation et la mobilité, l'artiste a développé son vert iconique sur du cuir, dans une teinte fluorescente, frappante et reconnaissable. La couleur, qui rappelle le début du printemps et la renaissance de la végétation "qui se pare d'une floraison presque surnaturelle", imprègne la collection. Un série ultra-limitée qui consacre sept modèles numérotés, ainsi que 20 ou 30 exemplaires de différents sacs, en format carré ou en bandoulière, un portefeuille, une boucle de ceinture amovible et deux bracelets, dont l'un est adapté à l'Apple Watch. Tous inspirés des déplacement réalisés par le plasticien et disponibles aussi sur le site de la marque. Pour l'artiste, les sacs sont "la continuité de notre corps, comme une prothèse, comme un cadeau que nous faisons nous-mêmes et qui qui va devenir une partie de nous-mêmes ailleurs".


Camille Fournet


La capsule présente également une œuvre originale de Fabrice Hyber, qui a récemment publié le livre "Le Monde invisible du vivant" (Éditions Odile Jacob, 2021). Un corps surréaliste qui accompagne la collection dans la boutique parisienne de la marque. "J’ai imaginé une figure futuriste, dont le sac aurait été intégré au corps, en ayant pris comme modèle le ventre de la femme enceinte. Je le présente en carré, comme un cadeau, poétique, mais aussi un peu terrifiant… tout en ayant réfléchi au concept d’un nouvel accessoire", a-t-il-expliqué, citant parmi ses références de mode avant-gardiste le créateur Pierre Cardin.

"Dans l’art on fabrique la mode aussi, sauf qu’il n’y a pas de fonctionnalité et dans la mode il y en a. C’est la grande différence", a déclaré Fabrice Hyber à propos de son travail de création d'articles en cuir pour la vie quotidienne. "Dans l’art on propose des choses, des formes qui, après, commencent à engranger un système de fonctionnements sociaux. Mais l’art ne sert à rien, c’est ça l’idée", a-t-il-plaisanté, espérant pouvoir bientôt découvrir son vert vibrant sous la forme d'objets fonctionnels portés par les fidèles de la maison.

La marque générait quelque 45 millions d'euros de chiffre d'affaires avant la crise et employait 360 personnes.

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