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6 nov. 2018
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Carrousel, une marque féminine savoyarde à l'ancrage local

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6 nov. 2018

C’est après plusieurs expériences dans l’univers du sport en tant que styliste-modéliste qu’Elisa Mele-Grospiron a choisi de monter sa griffe Carrousel. Originaire d’Annecy, la marque a fait de la production française l’un de ses piliers, rapidement complété par un engagement écoresponsable.
 

La collection automne-hiver 2018/19 - Carrousel


« J’adore la mode, mais le système actuel de fast-fashion ne me convient pas en tant que consommatrice ». C’est à partir de ce constat qu’Elisa Mele-Grospiron a décidé de se lancer avec une première collection printemps-été 2009. « A l’époque, un certain nombre d’ateliers de confection fermaient leurs portes en France. J’ai eu l’envie de créer une marque "à l’ancienne", pour sauvegarder un savoir-faire en train de disparaître, proposer une entreprise à échelle humaine, où les coûts sont maîtrisés de A à Z et où tout le monde est payé correctement », poursuit la créatrice.
 
Pour ses deux collections par an, composées de 30 à 40 pièces, Elisa Mele-Grospiron fait travailler des ateliers d'Auvergne-Rhône-Alpes, sa région, sur des matières comme le denim, le jersey et le coton biologique. Aujourd’hui disponible dans trois points de vente, à Marseille, Bordeaux et Paris, en plus de son atelier-boutique partagé de 25 mètres carrés à Annecy, la marque dispose aussi d’un site Internet marchand et se vend sur des marketplaces éthiques. Présente au salon du Made in France qui se tiendra à Paris du 10 au 12 novembre 2018, la griffe est à la recherche de davantage de partenaires wholesale (ce mode de distribution représente actuellement 20 % de ses ventes) et envisage de participer au Who’s Next.

Pour continuer à séduire sa cible, des femmes de 25 à 45 ans, urbaines, actives et attentives à leur manière de consommer, Elisa Mele-Grospiron varie les plaisirs et proposera sa première collaboration pour le printemps-été 2019 avec une marque de bijoux. Sur son site, qui propose un onglet braderie pour écouler les derniers produits, la créatrice propose aussi des soldes pendant les périodes traditionnelles. « Je fais des soldes parce que j’aime l’idée que les personnes qui ne peuvent pas s’acheter des pièces pendant l’année puissent y avoir accès. Pour autant, je ne cautionne pas ces marques qui montent les prix pour finalement les casser avec des promotions à tout bout de champ. »
 
Parmi ses projets pour Carrousel, Elisa Mele-Grospiron souhaiterait développer la marque au niveau des quantités, seul levier selon elle pour pouvoir augmenter ses marges, mais aussi proposer davantage de petites collections pendant l’année pour surprendre plus fréquemment ses clientes. D’ici à cinq ans, elle ambitionne aussi de proposer 50 % de matières écoresponsables dans ses collections, sans jamais perdre de vue la production en circuit court pour promouvoir les industries locales.

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