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21 janv. 2016
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Centres commerciaux : financement de la sécurité et ouverture du dimanche en question

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21 janv. 2016

Les bailleurs, promoteurs, gestionnaires et les locataires commerçants ont déjà beaucoup de sujets de discussion et éventuellement de tensions dans les centres commerciaux. Notamment, le montant des loyers, les charges, etc. Deux nouveaux sujets apparaissent aujourd’hui du fait, l’un des conséquences des attentats, l’autre de la loi Macron sur l’ouverture du dimanche.

Le centre commercial Beaugrenelle - AFP


Concernant le premier sujet, il va sans dire, et quoi de plus normal, que les gestionnaires de centres ont été conduits à renforcer la sécurité dans les centres et donc ont eu recours aux agents de sécurité. Une démarche d’autant plus logique qu’il s’est avéré exact que le centre commercial des Quatre Temps était dans le viseur des terroristes en novembre dernier. Mais qui paye la note ? Pour Pascal Madry, directeur de la fédération du commerce spécialisé Procos, même s’il s’agit pour le promoteur de protéger son actif, la facture sera répartie entre celui-ci et les commerçants dont il s’agit aussi d’assurer la protection et la bonne marche des affaires en rassurant les clients.

Concernant l’ouverture du dimanche, là aussi, les gestionnaires de centres commerciaux commencent à faire entrer dans des clauses des baux l’obligation d’ouverture le dimanche pour les centres qui y sont ou seraient autorisés. Pour ceux qui se situent dans des zones autorisées à ouvrir tous les dimanches, mais aussi pour ceux qui bénéficieront des jours du maire, jusqu’à 12 désormais. « Cela fait partie des amplitudes des horaires d’ouverture, comme le soir par exemple », souligne là aussi Philippe Madry.

Mais à l’en croire, cela ne fait pas la joie des enseignes. D’abord, elles sont elles-mêmes en train de négocier la possibilité d’ouvrir le dimanche avec leurs représentants syndicaux. Et, on le voit à la Fnac, cela ne va pas de soi puisque l’accord signé par une partie des syndicats est invalidé par le fait que d’autres n’ont pas acquiescé. Résultat : comment la Fnac pourrait se voir, via son bail, contrainte d’ouvrir dans un centre alors qu’elle n’a pas obtenu d’accord au sein de son entreprise ?
 
Surtout, selon Pascal Madry, les enseignes ne sont pas pas accros à l’ouverture du dimanche et demanderaient même à leur fédération de trouver une sorte de parade pour ne pas être contraintes d’ouvrir si elles ne le souhaitent pas !
 
Philippe Jambon, PDG de Jeff de Bruges et vice-président de Procos, soulignait d’ailleurs lors d’une récente conférence de presse de la fédération du commerce spécialisé : « On peut aussi vouloir garder le dimanche en jour de repos et ne pas être conduit à ouvrir en permanence »… Manifestement le ministre de l’Economie aurait-il cherché à faire le bonheur des détaillants malgré eux ?

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