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3 sept. 2019
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Claudie Pierlot s'installe sur les Champs-Elysées

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3 sept. 2019

Claudie Pierlot s’offre les Champs-Elysées. La marque française ouvrira le 6 septembre son premier magasin sur l’avenue. C’est au numéro 33, en lieu et place de la boutique Repetto inaugurée il y a un peu plus de deux ans, que la griffe du groupe SMCP pose ses valises.
 

La nouvelle collection automne-hiver 2019/20 de Claudie Pierlot - Claudie Pierlot


Sur une surface de 166 mètres carrés, dont 121 réservés à la vente, la marque proposera son tout dernier concept. Centré sur le produit, il se veut plus épuré, design et moderne que les magasins déjà existants.
 
« Jusqu’à présent, nous installions les magasins Claudie Pierlot à proximité des axes principaux. C’est désormais sur ces axes que nous voulons être. Nous sommes à la recherche de flagships, de magasins plus grands et plus visibles », explique Jean-Baptiste Dacquin, ancien directeur des ressources humaines de SMCP devenu directeur général de Claudie Pierlot, suite au départ en avril dernier d’Isabelle Allouch (partie prendre la tête de Sandro après que Jean-Philippe Hecquet a quitté l’entreprise pour diriger Lanvin en juillet 2018).
 

Isabelle Allouch et Jean-Baptiste Dacquin, respectivement ancienne et actuel DG de Claudie Pierlot - SMCP


Un concept amené à être décliné lors des prochaines ouvertures (parmi lesquelles Metz et Rouen au cours de l’automne, mais aussi Corso Como à Milan). Et qui devrait être appliqué dans des boutiques existantes à « forte visibilité », comme celle de Covent Garden à Londres, le point de vente historique de la rue du Vieux Colombier à Paris ou celui qui dégage un fort chiffre d’affaires de Levallois.

« Nous avons aujourd’hui deux axes de stratégie d’ouvertures : aller chercher des emplacements où nous ne sommes pas du tout, comme par exemple la rue Saint-Honoré, ou bien chercher à investir des surfaces plus conséquentes, des adresses encore plus premium. C’est pour ça que nous déménageons par exemple notre boutique de la rue des Abbesses cet automne », précise Jean-Baptiste Dacquin à FashionNetwork.com.
 
Claudie Pierlot mise sur le grand export

En s’installant sur les Champs-Elysées, Claudie Pierlot espère gagner en notoriété auprès d’une clientèle touristique, et s’offrir grâce à cette vitrine sur l’avenue réputée pour être la plus belle du monde, une visibilité internationale. Actuellement, la griffe compte 242 corners et boutiques dans le monde, dont 115 en France, 86 en Europe et 41 en grand export.

Présente dans 18 pays différents, la marque effectue encore 60% de son chiffre d’affaires en France. Sur Internet, Claudie Pierlot, griffe la plus performante sur le canal digital du groupe SMCP, dispose de sites dédiés à la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Suisse, l’Espagne et la Belgique, ainsi que d’une plateforme qui livre dans les autres pays européens.
 
Contrairement à Sandro et Maje, qui accélèrent leurs présences aux Etats-Unis depuis plusieurs années, Claudie Pierlot est pour l’instant totalement absente du continent américain. Parmi ses objectifs à moyen terme figure donc logiquement son arrivée outre-Atlantique, même si pour l’heure, la griffe se concentre sur l’Asie, son « plus gros enjeu de développement » selon les dires de son dirigeant. Pour y parvenir, Claudie Pierlot est épaulée par une filiale du groupe SMCP, racheté par le chinois Shandong Ruyi en 2016, basée sur le continent asiatique. « Claudie Pierlot était une marque française, devenue européenne. Nous voulons maintenant qu’elle s’impose comme une marque mondiale », conclut à ce sujet Jean-Baptiste Dacquin. 

Pour satisfaire une clientèle de plus en plus avide de nouveautés, Claudie Pierlot diversifie de plus en plus son offre. Pour rythmer ses deux collections annuelles chacune répondant à six ou sept thèmes, la griffe ponctue les saisons de capsules additionnelles qui s’ajoutent en fonction des tendances ou des collaborations. La dernière en date, sortie début septembre pile à temps pour la rentrée, s’intitule « Urban Uniform» et donne au style army des accents street.
 

La nouvelle capsule de Claudie Pierlot s'appelle "Urban Uniform" - Claudie Pierlot


En plus, la marque ajoute des lignes à son plan de collection. Grâce à son sac, Anouck, sortit en 2017 et à des gammes de foulards, chaussures, etc., de plus en plus étoffées, la griffe est celle de SMCP qui vend le mieux ses accessoires, « nettement au-delà des 8% que ce segment de produits effectue en moyenne au sein du groupe ». A partir d’octobre, elle proposera d’ailleurs sa première ligne de bijoux. Et pour continuer dans cette direction, la griffe n’exclut pas, à moyen-long terme, de lancer des licences d’optique ou de parfumerie.
 
Afin de coller aux problématiques de l’époque et d’être en phase avec ses clients, Claudie Pierlot a décidé de lancer un programme intitulé "Claudie Cares" au travers duquel la marque adresse sa politique RSE. Des engagements qui devraient se retrouvent dans ses collections, où des pièces répondant à des critères éco-responsables et labellisées comme tel seront proposées dès cet hiver. Autre décision conséquente : à partir du printemps-été 2020, la fourrure animale ne sera plus jamais utilisée sur les vêtements Claudie Pierlot. Cette même saison, une première série de produits made in France seront mis en vente. En interne, un comité composé des experts de tous les domaines de l’entreprise a été formé pour réfléchir aux différentes actions que peut entreprendre la marque, au sein de son siège ou en coulisses, avec ses fournisseurs, ses producteurs… « Être la plus petite marque du groupe nous permet aussi d’être la plus agile sur le sujet », affirme Jean-Baptiste Dacquin. La marque travaille déjà depuis des années main dans la main avec des associations caritatives : reversant par exemple une part des bénéfices de la vente de collections capsules.
 
Au deuxième trimestre 2019, Claudie Pierlot a réalisé un chiffre d’affaires de 30,4 millions d’euros en hausse de 4,9% par rapport à l’année précédente. Sur le premier semestre de l’année, les ventes s’élèvent à 65,6 millions d’euros, soit une augmentation de 8% par rapport à cette même période en 2018. Sur l’ensemble du groupe SMCP, le chiffre d’affaires du deuxième trimestre est de 265,7 millions d’euros soit un bond de 10,1%, et sur le semestre, de 540,3 millions d’euros, en hausse de 9,5%. Claudie Pierlot représente respectivement 11% et 12% des ventes de SMCP sur ces deux périodes.

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