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11 juil. 2013
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Coton: l’Inde, premier producteur mondial en 2022?

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11 juil. 2013

Dans son rapport sur les perspectives agricoles 2013-2022, l’OCDE table sur une chute de 17% de la production chinoise de coton. Forte d’une hausse attendue de 25%, l’Inde pourrait ravir à l’Empire du Milieu la place de premier producteur mondial, sur un marché aux cours stabilisés.


Durant la prochaine décennie, la consommation mondiale de coton devrait connaître une croissance de 1,9%. Le dernier pic, atteint en 2007 avec 26,7 millions de tonnes, ne devrait pas être dépassé d’ici 2022. Quant à la légère hausse attendue, elle devrait être pour 70% du fait de la hausse de consommation en Inde. De son côté, la production devrait progresser à un rythme légèrement moins élevé que la consommation. Les surfaces de culture allouées augmenteront sur toute la décennie, sans jamais atteindre les pics de 2004 et 2011. Et, en dépit de l’augmentation des rendements, la moyenne de production progressera au ralenti en raison de déplacement des cultures dans des zones à faible rendement.

Du côté des échanges internationaux, l’OCDE table en revanche sur un déclin, avec une chute de 3,2% des exportations d’ici 2022. Avec un tiers des exportations mondiales de la matière, les Etats-Unis devraient parvenir à maintenir leur rang, tandis que les pays les moins avancés d’Afrique subsaharienne devraient progressivement prendre la seconde place actuellement occupée par l’Inde. Pour répondre à sa demande domestique, ce pays sera en effet plus que jamais tourné vers ses stocks nationaux. Tout comme la Chine, premier importateur mondial avec 41% des échanges, qui cédera peu à peu du terrain, tandis que Bangladesh et Vietnam doubleront respectivement leurs parts.


Pour l’heure, les stocks mondiaux de coton en sont à leur troisième année d’augmentation, en grande partie due aux seuls stocks publics chinois. Des éléments à mettre en parallèle de la reprise de la demande constatée en 2012, après deux ans d’affaissement, pour comprendre les cours actuels de la matière. Si les prix sont loin du niveau de crise atteint quelques saisons plus tôt, les montants demeurent malgré tout supérieurs au niveau d’avant crise.

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