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Covid: rappel pour tous, pass durci, pression sur les non-vaccinés

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25 nov. 2021

Rappel de vaccin dès 18 ans et obligatoire pour que le pass sanitaire reste valide: le gouvernement intensifie la pression sur les non-vaccinés pour contrer la cinquième vague de l'épidémie de Covid-19, sans envisager de confinement à ce stade.


Une personne se fait vacciner contre le Covid-19 en juin 2021 à Paris. - AFP/Archives


Le rappel (le plus souvent une troisième dose) sera ouvert "à compter de ce samedi" pour tous les majeurs, cinq mois après leur dernière injection, a annoncé jeudi le ministre de la Santé Olivier Véran.

Ce rappel ne concernait pour l'instant que les plus de 65 ans, les personnes à risques de forme grave et les soignants, et se faisait six mois après la dernière injection et non cinq.

"Vous pouvez d'ores et déjà vous rendre sur les plateformes de prise de rendez-vous en ligne pour réserver vos créneaux", a ajouté le ministre lors d'une conférence de presse destinée à détailler les mesures de lutte contre le rebond de l'épidémie.

"En pratique, cela concerne 25 millions de Français dont 6 millions ont déjà reçu leur rappel, il reste donc 19 millions de Français à date qui deviennent éligibles au rappel de vaccination et que nous appelons à se faire vacciner dans les deux prochains mois", a-t-il précisé.

Masques



A partir du 15 décembre pour les plus de 65 ans et du 15 janvier pour les 18-64 ans, cette dose de rappel sera obligatoire pour que le pass sanitaire reste valide.

Cela ne veut pas dire que l'injection devra forcément avoir été faite avant ces dates, qui correspondent simplement à l'entrée en vigueur du mécanisme: cela signifie qu'à compter de ces dates, le pass de ces personnes sera désactivé si elles n'ont pas eu une dose de rappel au maximum 7 mois après la dernière injection.

Par ailleurs, la durée de validité des tests négatifs ouvrant droit au pass sanitaire va être réduite et passer de 72 à 24 heures. Là encore, il s'agit d'une contrainte supplémentaire pour les non-vaccinés.

Au-delà du vaccin, les autorités insistent sur l'importance des gestes barrières pour endiguer cette vague qualifiée de fulgurante: masques, aération, lavage des mains, etc.

Les règles sont également durcies. Le masque va redevenir obligatoire "partout en intérieur" dans les lieux recevant du public, y compris là où le pass sanitaire est réclamé (restaurants, cinémas, discothèques...).

"Les préfets seront aussi habilités à rendre obligatoire le port du masque pour des événements en extérieur, tels que par exemple les marchés de Noël", qui seront soumis au pass sanitaire, "ou des brocantes", selon M. Véran.


Le ministre de la Santé Olivier Véran, lors d'une conférence de presse aux côtés du directeur général de la Santé Jérôme Salomon, le 25 novembre 2021 à Paris. - AFP



 A rebours de ces durcissements, le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a annoncé qu'il n'y aurait plus de fermeture de classe dans les écoles primaires dès le premier cas de Covid détecté chez un élève. Seuls ceux testés positifs seront isolés.

"Notre boussole reste la priorité d'une école ouverte", a souligné M. Blanquer, en indiquant que "8.500 écoles (étaient) fermées hier (mercredi), contre 4.100 le 19 novembre".

 Enfants et vaccin


A terme, l'autre changement majeur pour les élèves du primaires pourrait être l'ouverture de la vaccination, après l'approbation du vaccin de Pfizer pour les 5-11 ans par l'Agence européenne du médicament (EMA).

La France y réfléchit et Olivier Véran a saisi le Comité national d'éthique (CCNE) ainsi que la Haute autorité de santé (HAS). "Dans tous les cas, cette vaccination, si elle était décidée en France, ne commencerait pas avant le début de l'année 2022", a dit le ministre de l'Education. "Il y aura peut être un vaccin des 5-12 ans, si ce devait arriver ce serait facultatif", a renchéri M. Blanquer.

Si cette cinquième vague est "sans conteste plus forte, plus longue que (...) celle de cet été", il n'est envisagé à ce stade "ni confinement, ni couvre-feu, ni fermeture anticipée de commerces ni restrictions de déplacement", a tenté de rassurer de son côté le ministre de la Santé. "Nous pouvons passer cette vague sans recourir aux outils les plus contraignants" qu'ont déjà imposés certains pays européens comme l'Autriche, a-t-il espéré.

Le nombre de cas augmente très rapidement en France depuis plusieurs jours, atteignant 32.591 nouvelles contaminations mercredi, au plus haut depuis le 24 avril.

Pour le moment, la flambée des contaminations ne s'accompagne pas d'un envol des hospitalisations, malgré une hausse ces derniers jours. Le gouvernement met cela sur le compte d'un fort taux de vaccination par rapport à d'autres pays européens.

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