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Dans la Drôme, Romans-sur-Isère veut un avenir indépendant de la chaussure

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2 sept. 2005

ROMANS-SUR-ISÈRE (Drôme), 2 sept 2005 (AFP) - L'avenir du bassin d'emploi de Romans-sur-Isère passe par l'installation de nouvelles activités, reconnaissent élus et responsables de la région, qui refusent toutefois de voir disparaître son activité historique, la chaussure de luxe.


Modèle Tanagra de la collection printemps-été 2005

"La période mono-industrielle de la chaussure, qui employait 80% des ouvriers de la ville il y a 40 ans, est révolue depuis longtemps. Nous ne retrouverons pas les emplois perdus et il est important d'intensifier le développement d'autres secteurs", explique Henri Bertholet, maire (PS) de Romans-sur-Isère.

Même constat chez le député-maire (UMP) de Hautes-Rives, Gabriel Biancheri, pour qui "l'avenir (de Romans) ne dépend pas de la chaussure", et qui veut "consolider le tissu industriel" de la région.

Pour cela, un contrat de site pour le bassin romanais, annoncé par le ministre de la Cohésion sociale Jean-Louis Borloo lors de sa visite à Valence le 25 août, doit être conclu début octobre. Le comité chargé de son élaboration a tenu sa première réunion mercredi.

Les élus du bassin de Romans-sur-Isère et le préfet en ont profité pour demander au gouvernement la nomination d'un sous-préfet exclusivement chargé de piloter l'élaboration et la mise en oeuvre de ce plan. Ce qui rendrait "la démarche plus crédible et plus efficace", estime M. Biancheri.

Les élus locaux fondent de grands espoirs sur l'actuel préfet de la Drôme, Henri Masse, en poste à Valenciennes quand M. Borloo était le maire de cette ville, et qui a joué un rôle capital dans l'arrivée de Toyota dans cette région.

La priorité du comité de pilotage sera d'effectuer un "diagnostic économique de la région, afin d'identifier ses atouts et les entreprises qu'ils peuvent intéresser", a précisé M. Biancheri.

Des pistes existent déjà, selon M. Bertholet, qui cite la participation de la Drôme au pôle de compétitivité régional sur les énergies renouvelables, les retombées espérées de celui sur les nano-technologies à Grenoble, ou encore le développement d'activités liées à la gastronomie autour de la gare TGV qui se situe à égale distance de Romans, Valence et Tain L'Hermitage.

Toutefois, ces projets sont pour "l'horizon 2015 et il faut les conjuguer avec des mesures immédiates pour les 10 ans à venir", a-t-il ajouté.

La chambre de commerce et d'industrie reste pour sa part discrète sur les pistes concrètes, mais évoque les "promesses" des technologies liées au développement durable et à la protection de l'environnement, selon un porte-parole.

Toutefois, il n'est pas question pour Romans d'"enterrer" la chaussure de luxe, malgré le placement en liquidation judiciaire de Stéphane Kélian, a assuré M. Bertholet.

Robert Clergerie a clairement affiché son ambition de garder une activité de fabrication dans l'agglomération et Charles Jourdan, placé en observation pour six mois par le tribunal de commerce de la ville, suscite un intérêt d'éventuels repreneurs, ont confiés Gilles Apoix délégué CFE-CGC au comité d'entreprise et Bénédicte Jourdan, petite-fille du fondateur du groupe.

Par Frédéric HAPPE

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