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14 févr. 2013
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De Bonne Facture met les façonniers sur le devant de la scène

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14 févr. 2013

Derrière chaque vêtement de la marque De Bonne Facture se trouve une rencontre entre la créatrice, Déborah Neuberg, et un atelier spécialisé dans le textile et les accessoires. Après une double expérience chez Hermès et Undiz, Déborah Neuberg s’est passionnée pour le monde de la fabrication. "Je me suis aperçue que la vision créative d’une marque comptait autant que le savoir-faire d’un atelier dans l’identité d’un produit", explique-t-elle.

Vestiaire hiver 2013 De Bonne Facture


Loin de la fast-fashion, De Bonne Facture s’inscrit dans une vision intemporelle de vêtements faits pour durer. L’idée étant de composer un vestiaire idéal pour homme, conçu comme une bibliothèque enrichie au fur et à mesure des collaborations avec les ateliers. "Mon souhait est de parvenir à créer un collectif d’ateliers avec qui De Bonne Facture collaborerait au gré de son vestiaire", détaille Déborah Neuberg. Aujourd’hui, elle travaille avec six ateliers chacun spécialiste d’un savoir-faire: Fileuse D’arvor pour les mailles bretonnes, Atelier FLS pour les chemises, Hervier Productions pour les pantalons, Tricot Diogène pour les cravates tricotées et Orca accessoires pour les bretelles.

A l’inverse des grandes maisons de luxe qui refusent le plus souvent d’indiquer le nom de leurs sous-traitants, De Bonne Facture adopte un système de double étiquetage ; une pour la marque et une pour l’atelier. L’acheteur découvre ainsi le nom et l’origine géographique de son produit. S’il souhaite en savoir plus, il peut retrouver sur le site internet de De Bonne Facture une histoire détaillée des différents ateliers collaborant avec la marque. De Bonne Facture intègre ainsi une dimension pédagogique à sa marque, permettant d’éduquer le consommateur sur l’impact de la fabrication sur le produit fini.

Le vestiaire 2013 de De Bonne Facture a été présenté en janvier à l’atelier-showroom Made in Town, recevant la visite d’Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif. Au-delà de la notion du Made in France, les vêtements ont un aspect terroir valorisant le travail des régions. Déborah Neuberg insiste: "Ma démarche met plus en avant le savoir-faire que le made in France". Pour la créatrice, la fabrication française n’est pas une fin en soi. Le concept de De Bonne Facture peut tout aussi bien s’appliquer à long terme à d’autres savoir-faire, indien ou italien par exemple.

Les prix de De Bonne Facture sont ceux d’une marque de créateur: 215 euros une chemise, 300 euros le pantalon et 80 euros la cravate. Afin de correspondre à ce positionnement, Déborah Neuberg vise une distribution dans les concept-stores et multimarques pointus. Elle nourrit également des ambitions pour le marché international, Japon et États-Unis en tête. Une belle vitrine pour les savoir-faire des artisans de Perpignan à la Bretagne.

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