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22 avr. 2023
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De Parisienne et alors à Armine Ohanyan, comment des marques renforcent leur digital avec des aides

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22 avr. 2023

Optimiser les relations avec ses revendeurs BtoB, stimuler la part des ventes e-commerce, mieux assurer sa cyber sécurité... Ces dernières années, la digitalisation du marché mondial de l'habillement a fait apparaître de nouveaux défis et enjeux pour les entreprises de mode. Si les grands groupes disposent de moyens conséquents pour les relever, FashionNetwork.com s'est penché sur la stratégie digitale de la marque Maison Lener, de la DNVB Parisienne et alors et de la créatrice de techno-couture Armine Ohanyan.


Avec la "subvention outils digitaux" reçue, Maison Lener a misé sur la plateforme Le New Black et sur une refonte de son site Internet - Maison Lener


Pour les accompagner dans leur digitalisation, la Fédération française du prêt-à-porter féminin (FFPAPF) a mis en place un Plan d’Amplification Digitale (PAD) en plein premier confinement, piloté par Anne-Laure Druguet Michaud la directrice des projets internationaux de la FFPAPF. Les inscriptions pour ce semestre sont ouvertes jusqu’au 15 mai 2023 sur le site de la fédération.

Cette allocation baptisée "subvention outils digitaux" s’élève cette année à 2.500 euros (contre 2.000 euros les précédentes), et elle est accordée par le Defi pour aider les marques du secteur à enclencher ou pérenniser leur transformation digitale. La première session du PAD en 2020 a permis d'accompagner 76 labels sur les quelque 120 dossiers reçus, 101 marques ont bénéficié du dispositif en 2021 et 104 l'an dernier.

"Cette subvention connaît un certain succès car elle s'adresse à des jeunes pousses qui travaillent leur communication sur les réseaux sociaux comme à des labels plus matures qui veulent être plus agiles sur Internet, confie Anne-Laure Druguet Michaud. Pour cette première session 2023 on a déjà une soixantaine d'inscriptions depuis l'ouverture des candidatures le 15 mars", poursuit la directrice des projets internationaux à la FFPAPF.

Miser sur des vitrines wholesale



En 2022, des marques de mode comme Maison Lener, Avnier, Emile et Ida, Noyoco, Armine Ohanyan, Weill ou encore Parisienne et alors ont pu bénéficier de cette subvention.

La digitalisation accrue du marché, notamment lors de la crise sanitaire, s'est également répercutée sur les processus de commande wholesale. Les détaillants, acheteurs de grands magasins et les marques se sont tournés vers un modèle virtuel sur Joor et Le New Black.

Cette dernière, société parisienne fondée en 2009, a séduit plus de 400 marques dont Maison Lener, qui opère ce printemps une métamorphose à 360 degrés. "On avait sollicité l'aide de la Fédération pour travailler notre distribution en BtoB et adhérer à la plateforme Le New Black, qui nous permet d'accéder à un système de précommande et nous donne la possibilité de réassortir nos pièces", confie Marine Lener, l'arrière-petite-fille de la fondatrice.

"Pour la partie BtoC, le reste de l'enveloppe nous a permis de refonder notre site Internet pour qu'il ne soit pas obsolète, qu'il reflète notre repositionnement produit plus premium, et en passant de PrestaShop à la technologie Shopify ce qui nous permet d'être plus agiles et autonomes", ajoute celle qui pilote depuis avril 2018 la stratégie digitale du groupe familial Lener Cordier. 

Travailler la visibilité sur Internet



La DNVB Parisienne et alors, créée en 2017 par l'ex Miss France et influenceuse Laury Thilleman rodée aux rouages d'Instagram, mise avec cette aide financière sur les réseaux sociaux. "C'est une véritable rampe de lancement avec 70% de redirection vers le site, donc ​il faut être tout le temps très réactif et attentif aux évolutions des algorithmes et à ce qui fonctionne", détaillent Axelle Aimé et Dorothée Rubinski à la tête d'It Collection, entreprise qui coordonne notamment le marketing digital du label de mode durable. 


Avec l'enveloppe pour la digitalisation, la marque de mode née sur le web Parisienne s'est fait accompagner sur le référencement naturel - Parisienne et alors


Pour cette griffe féminine née sur le web en 2017, le e-commerce représente 75% de son chiffre d'affaires. Ainsi, maximaliser le retail en ligne et travailler ses canaux d'acquisition sont vitaux.

"On a pu se faire accompagner six mois par l'agence française Eskimoz sur le SEO et le référencement naturel pour augmenter notre visibilité sur les moteurs de recherche", ajoute le tandem d'It Collection. Avec "le PAD qui s'insère dans la stratégie globale de la marque", Parisienne et alors a également pu être référencée sur la marketplace de L'Exception à la fin 2022.

Décliner les vêtements en NFT



La créatrice Armine Ohanyan a quant à elle "transformé l'e-shop d'un site image à un site marchand pour vendre mes créations en ligne avec plus de fluidité" en ayant recours à la solution d'e-commerce développée par Shopify. Aujourd'hui, ses ventes en ligne représentent un tiers de son chiffre d'affaires.


La créatrice d'origine arménienne Armine Ohanyan a continué son exploration du métavers et des NFT grâce à l'enveloppe du DEFI - Armine Ohanyan


"L'enveloppe accordée l'an dernier par la Fédération et le DEFI a servi au marketing digital de la marque notamment en numérisant les collections et pour les shootings photo", ajoute la styliste d'origine arménienne.

Se présentant comme pionnière dans "la fusion entre les nouvelles technologies et la haute couture", cette lauréate de la sixième édition du prix E-fashion Awards en 2016 a également pu "travailler sur une première collection en NFT en collaborant avec l'artiste Isma de Hory. Un ensemble en denim, découpé au laser, qui a été digitalisé en 3D et révélé par teaser lors de la Fashion Week parisienne de septembre dernier", détaille la créatrice Armine Ohanyan.

Si la Fédération Française du Prêt-à-Porter Féminin accorde cette aide à la digitalisation des marques, les autres fédérations du secteur comme le Promas pour la mode masculine ou encore la Fédération de la maille et de la lingerie versent également des subventions similaires aux labels de mode.

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