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De Tory Burch à Namilia, mille et une versions de la féminité

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10 févr. 2020

New York, 10 fév 2020 (AFP) - De la longueur et des imprimés de Tory Burch aux strings et PVC de Namilia, la Fashion Week de New York a vu dimanche la féminité exprimée sur différents registres.


Tory Burch Fall/Winter 2020 at New York Fashion Week - Instagram/Tory Burch



Pour ouvrir la journée, Tory Burch a présenté une collection inspirée de la porcelaine, sous les yeux des actrices Julianne Moore et Lucy Liu. Il était à la fois question des versions française, turque et anglaise de cet art, mais aussi des sculptures de la new-yorkaise Francesca DiMattio, qui utilise ce matériau. L'artiste a dessiné les imprimés utilisés pour la collection, à la demande de Tory Burch, qui apprécie chez elle la capacité de ses dessins à "brouiller les frontières entre féminité et masculinité", a-t-elle expliqué à l'AFP.

Certains de ces motifs ont apporté une touche de radicalité auquel est peu habituée la créatrice américaine, dont l'univers bohème chic reste d'ordinaire tout en retenue. De manière générale, Tory Burch a pris plus de risques cette saison, notamment avec ces robes hybrides, entre fraîche composition florale et totale noirceur.

Actrices pornographiques



A quelques années lumières du raffinement de Tory Burch, la maison Namilia a livré une vision beaucoup plus outranciée de la féminité avec, en vedette, des actrices pornographiques. Asa Akira, Marica Hase et Jade Kush ont ainsi été les vedettes de ce défilé dont la plateforme de vidéo pornographique Pornhub était le partenaire.

Rien de révolutionnaire pour le duo de designer berlinois Nan Li et Emilia Pfohl, dont la première collection, en 2015, était intitulée "My Pussy, My Choice" (ma chatte, mon choix) "Notre marque est tournée vers la positivité du sexe et la remise en cause des frontières", a expliqué à l'AFP, après le défilé, Nan Li.

Pour cette collection, baptisée "Herotica", Namilia s'est amusé avec l'imagerie porno telle que définie par les hommes mais aussi avec la représentation qu'ont les occidentaux de l'Asie, dont est originaire Nan Li. Femme boîte de nouilles, avec des franges qui tombent en cascade, cuissardes façon motarde, ultra-mini jupe et haut de pom pom girl avec les pompons brodés sur la poitrine, Namilia a ravi l'assistance survoltée.

Balade dans le désert



Installé à New York, le designer originaire d'Iowa aux allures de mannequin Jeffrey Dodd s'est inspiré cette saison d'une virée dans le sud-ouest des Etats-Unis.

"Pour moi, le désert est un lieu utopique où je baisse la garde et où je me sens le plus à l'aise", a expliqué le créateur à l'AFP, après le défilé. Il a notamment décliné les couleurs argile du sol et turquoise du ciel qu'il a pu observer là-bas.

Habitué d'un style sans excentricité, Jeffrey Dodd a davantage osé cette saison, notamment avec des franges en pagaille et de l'asymétrie. "J'en suis enfin arrivé au point où je n'ai plus peur d'être moi-même", a-t-il confié. La Fashion Week de New York se poursuit jusqu'à mercredi.

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