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Défilés : Louis Vuitton voit la vie en damier

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3 oct. 2012

PARIS, 03 oct 2012 (AFP) - L'artiste français Daniel Buren à la conception du décor, le créateur Marc Jacobs à la collection : Louis Vuitton voit la vie en damier, l'une des toiles les plus connues et anciennes de la griffe avec le monogramme, pour le printemps-été 2013.

Au dernier jour des présentations des collections parisiennes, Louis Vuitton accueillait ses invités dans une structure recouverte d'un damier chocolat et blanc dans la cour carrée du Louvre.

A l'intérieur, un gigantesque podium damier jaune citron et blanc et quatre escalators en mouvement par lesquels les mannequins descendaient et remontaient.

"Je voulais travailler avec Daniel Buren que j'admire beaucoup", a expliqué en backstage le créateur américain Marc Jacobs qui travaille régulièrement avec des artistes comme le Japonais Takashi Murakami ou l'Américain Stephen Sprouse pour des installations ou la réalisation de lignes de sacs.

(photo PixelFormula)

L'élément déclencheur est venu de l’œuvre "Les Deux Plateaux", plus connue du grand public sous le nom de "colonnes de Buren", dans l'enceinte du Palais-Royal à Paris, tant décriées lors de leur installation en 1986.

Et puis aussi parce que l'artiste a "réalisé des installations en utilisant les escalators, sur lesquels il a peint des rayures", a-t-il dit.

Le damier est "un motif en mouvement, un rythme, une équation mathématique, une sorte de mouvement et de changement perpétuel", a poursuivi Marc Jacobs.

La collection elle se traduit par une "silhouette très simple, droite, avec trois hauteurs: courte, mi-longue et longue comme les colonnes, la seule courbe se situant aux épaules", a détaillé le créateur qui voulait rompre avec des thèmes plus romantiques comme le voyage en train pour la collection automne-hiver.

La collection printemps-été 2013 de Louis Vuitton (PixelFormula)

Coup de jeune

Le show commence et c'est une avalanche de vêtements à damier qui descendent par les escalators, les mannequins défilant deux par deux à un rythme soutenu.

La toile damier créée en 1888, pour lutter déjà contre la contrefaçon, prend un sacré coup de jeune.

Oubliés ou presque le beige et le brun, place au jaune, vert mousse, gris perle, noir, ivoire, café au lait... autant de tonalités qui jouent avec le blanc pour quadriller robes ou vestes.

De plus près, les détails ressortent: plis sur un côté, poches plaquées, effet d'optique, etc.

Le créateur new yorkais impose une silhouette graphique nerveuse avec des carrés de différentes tailles.

Pour celles que le carré rebuterait, Marc Jacobs propose des effets "positif-négatif" avec des jupes et top où des fleurs abstraites blanches apparaissent sur le fond vert criard d'une jupe tandis qu'en haut, les couleurs s'inversent.

Le soir, le damier se pare de milliers de sequins, "les plus petits jamais réalisés", souligne Marc Jacobs, pour briller de mille feux en damier noir et blanc, ou en total look noir.

Marc Jacobs a dédié sa collection à Yves Carcelle, le patron de Louis Vuitton depuis 1990, qui doit quitter ses fonctions à la fin de l'année après avoir accompagné l'essor d'une griffe, devenue l'une des plus connues au monde et aussi l'une des plus rentables.

Par Dominique AGEORGES

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