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Défilés masculins printemps-été 2007 : la décontraction à l'ordre du jour

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AFP
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1 juil. 2006

PARIS, 30 juin 2006 (AFP) - La décontraction était à l'ordre du jour vendredi 30 juin au premier jour des défilés de prêt-à-porter masculin pour le printemps-été 2007 chez Issey Miyake, Sonia Rykiel, Yohji Yamamoto ou Vuitton tandis que l'homme Galliano conserve son allure de mauvais garçon.


Un mannequin porte des créations de Naoki Takizawa pour Issey Miyake - Photo : Pierre Verdy/AFP

Naoki Takizawa, dont c'était le dernier défilé masculin pour Issey Miyake, a proposé un vestaire très frais, à base de vert et de blanc, très applaudi par le public.

Le vert raie finement pantalons ou bermudas, surpique des vestes blanches, s'éparpille en petites feuilles sur un costume. Ailleurs, des chiffres géants s'inscrivent sur des pantalons qui s'accompagnent de vestes en papier tricoté, en cuir rasé et teint. Les costumes de lin tissés apparaissent froissés.


Un mannequin en Yamamoto au premier jour des défilés de prêt-à-porter masculin pour le printemps-été 2007, le 30 juin 2006 à Paris - Photo : François Guillot/AFP

Chez Yohji Yamamoto, l'allure est moins sportive, nonchalante dans d'amples pantalons retenus par des bretelles qui se glissent à travers des fentes percées dans les chemises ou les vestes.


Un mannequin en Yamamoto au premier jour des défilés de prêt-à-porter masculin pour le printemps-été 2007, le 30 juin 2006 à Paris - Photo : François Guillot/AFP

Les vestes sombres s'éclairent d'empiècements crème ou gris clair, les pantalons grimpent à l'occasion très haut sur la poitrine, comme l'ébauche de combinaisons, des gilets s'apparentant à des cotes de maille argentées et lâches se posent sur des chemises blanches.


Un mannequin porte des créations de Sonia Rykiel lors de défilés de prêt-à-porter masculin pour le printemps-été 2007, le 30 juin 2006 à Paris - Photo : Pierre Verdy/AFP

L'homme Sykiel aime les bermudas amples et souples, les longs gilets de maille surfine laissant deviner des pois extra-gros et colorés sur une chemise de coton blanc. Les rayures fines et discrètes voisinent avec de grosses rayures de couleurs vives. Des pantalons et des vestes noirs ou crème arborent un aspect huilé. Les trenchs sont blancs et ultra légers. L'homme ose la couleur, avec un costume ou un bermuda rose dragée, un pantalon vert pomme, un pull fuschia à fine découpe à l'encolure.

Les matières sont confortables, légères : coton, lin, maille ajourée, nylon, mélanges de soie et de coton...


Un mannequin porte une création de John Galliano lors de défilés de prêt-à-porter masculin pour le printemps-été 2007 à Paris - Photo : François Guillot/AFP

Dans un décor de pylônes à haute tension qui crachent des éclairs, John Galliano a mis en scène des hommes aux silhouettes sombres, vêtus de pantalons étroits plissant sur la cheville, souvent coiffés de melons. Les poignets de chemises blanches dépassent de vestes, les trenchs ou manteaux s'irisent de gris métallique, s'impriment de serpent. Les vestes noires se font transparentes dans le dos, laissant deviner l'éclat rouge d'une chemise. Un imprimé fauve envahit slips et gilets à capuchon, les silhouettes se perchent sur des chaussures à épaisse plateforme.


Un mannequin porte une création de John Galliano lors de défilés de prêt-à-porter masculin pour le printemps-été 2007 à Paris - Photo : François Guillot/AFP

Pour Louis Vuitton, Marc Jacobs a dessiné un vestiaire qu'il qualifie lui-même "d'élégant" et de "décontracté", destiné à des hommes "qui ne ressemblent pas à des mannequins". Ses pantalons à fleurs jacquard, ses chemises de coton à fleurs, ses vestes longues visent à séduire un homme qui se veut à la fois chic et nonchalant. La palette des couleurs inclut des blancs, des jaunes, le turquoise et des indigos profonds.

Chez Maison Martin Margiela, en marge du calendrier officiel, la silhouette s'allonge, devient plus étroite. Inspiré du San Francisco des années 70, le vestiaire américain est revisité: cow-boys, rockers, punks, hippies ou élégants en smokings de la côte Est.

Des pantalons de daim sont renforcés à l'entrejambe, des trenchs classiques accueillent des clous sur le col, le cuir tressé forme de souples gilets, des pulls et des vestes s'ornent d'un plastron de crochet, jeans et pantalons de coton tombent droit, près du corps.

Les couleurs neutres se font changeantes sur des blousons de cuir ou des T-shirts qui évoquent la douceur d'un lever de soleil à San Francisco ou la lumière écrasant la Vallée de la mort.

Chez OO44, marque japonaise basée à Paris, Seiichiro Shimamura propose un autre voyage, vers les origines de l'humanité, rythmé par de sourds coups de gong, les longues plaintes de loups, des cris de bêtes déchiquetant leur proie. Elles ont les cheveux longs, sont coiffées de masques noirs éventuellement ornés de plumes, de cornes ou de branchages chargés de croix, qui dissimulent partiellement leur visage. Les pantalons noirs, plus rarement blancs, sont étroits, les gilets ou les sweaters noirs s'ouvrent sur des torses ornés de colliers, tatoués de croix ou de motifs qui semblent dessinés à la suie.

Par Dominique SCHROEDER

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