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Défilés parisiens : des paillettes aux ceintures obi

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5 mars 2009

PARIS, 5 mars 2009 (AFP) - L'hiver est la saison des paillettes chez Balmain, avec des micro-robes moulantes davantage destinées à faire la fête et à séduire qu'à braver le froid, selon la collection présentée jeudi, au deuxième jour des défilés parisiens de prêt-à-porter féminin pour l'hiver prochain.


Création Balmain le 5 mars 2009 à Paris
Photo : Pierre Verdy/AFP

Chez Nina Ricci, Olivier Theyskens a dessiné de longues silhouettes en combinaisons-pantalons qui semblent évoluer sur la pointe des pieds, perchées sur d'improbables chaussures à plateau évidées à l'arrière, c'est-à-dire sans talon.

Ces souliers s'intègrent parfois à la combinaison. Des vestes structurent des pantalons fluides, les combinaisons-pantalons se déclinent en lurex or, une jupe transparente a des reflets changeants, des vestes se rigidifient et scintillent comme des carapaces pour une allure rétro-futuriste.

La collection a été très applaudie, notamment par les actrices Milla Jovovich et Lou Doillon.

Chez Balmain, plus que jamais, le styliste Christophe Decarnin a mis en scène des filles à l'allure dynamique et sexy, qui arpentent le podium d'un pas décidé, se réchauffant à peine avec des vestes aux épaules très marquées, relevées en pointes, qui leur confèrent un surcroît d'assurance.

Leurs jupes et leurs robes sont ultra-courtes, en paillettes argent, bordées de tulle noir ou quadrillées de noir. Les paillettes zèbrent aussi un banal tee-shirt blanc porté avec un pantalon court et étroit, ou dessinent les rayures d'un pull "marin". Des sarouels se déclinent en paillettes noires ou accueillent des clous brillants dans leur drapé.

Très loin de cet univers glam-rock pour jeunes héritières sans souci, la Japonaise Hiroko Koshino, qui renouait avec les podiums parisiens après quinze ans d'absence, a proposé une collection enracinée dans la culture de son pays à travers des variations sur la ceinture "obi", cette large bande de tissu qui est une forme de langage, selon la façon dont on la noue.

L'obi marque la taille, se noue sur une épaule, s'imprime de motif, se décline en étoffes contrastant avec celle des robes. Des vagues comme échappées d'estampes, des fleurs de pêcher, un oiseau blanc, des branches d'arbres apportent une douce poésie à ce vestiaire qui aime le velours lisse et floqué, et les lainages très travaillés déclinés en robes aux épaules rondes.


Création Balmain le 5 mars 2009 à Paris
Photo : Pierre Verdy/AFP

La créatrice, qui règne sur un empire de 353 boutiques diffusant ses quatre lignes de vêtements en Asie, affirme vouloir "repartir à zéro de Paris". "Je me sens comme une débutante", affirme Hiroko Koshino dont la première collection date pourtant de 1977.

Pourquoi entreprendre de conquérir le marché européen en pleine crise économique ? "C'est ma philosophie de commencer au moment le plus difficile. La crise, pour moi, c'est une chance", explique la créatrice, qui indique avoir "rencontré beaucoup d'acheteurs importants" et "souhaite" ouvrir prochainement une boutique en France.

Le Coréen Lie Sang Bong, déjà distribué en France, a proposé une collection qui devrait ravir les femmes de milliardaires américains qui constituent une bonne partie de sa clientèle, et au-delà, tous ceux qui ne veulent pas passer inaperçus.


Création du Coréen Lie Sang Bong le 5 mars 2009 à Paris Photo : Francois Guillot/AFP

Il a notamment dessiné des combinaisons de "catwoman" hypermoulantes imprimées tigre, des robes aux épaules élargies style années 80, des robes en franges de passementerie. Il aime le cuir noir ciselé en carapace sur une combinaison de vinyle noir ou en cuissarde, les trenchs irisés, le lamé or et bronze.

Plus discret, le Français Michel Klein a présenté sur des mannequins en plastique un vestiaire sombre qui fait la part belle à la laine travaillée en grosses boucles formant comme une fourrure pour un boléro sur une robe en tulle plumetis noir. Elle se décline aussi en angora sur des leggings en cuir rebrodés de clous.

La collection aime les lacets, les clous, le noir, les coiffes à l'iroquoise, les zips sur des pantalons étroits.

"C'est un mélange" de la série télévisée "Les Tudor" et de Mad Max, film d'action et de science-fiction des années 80, et "c'est aussi rock et opulent, avec un côté guerrier", explique Michel Klein.

Par Dominique SCHROEDER

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