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Deveaux SAS placé en procédure de sauvegarde

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6 mai 2021

Sous la menace d'une astreinte de 44 millions d'euros, Deveaux SAS, spécialiste du tissu imprimé pour l'habillement, s'est placé le mois dernier en procédure de sauvegarde, a-t-on appris jeudi auprès de son avocat.


Deveaux



Dans une décision, dont l'AFP a obtenu copie, le tribunal de commerce de Lyon a désigné deux administrateurs judiciaires pour la durée de la période d'observation, fixée à six mois.

Principalement connue pour ses imprimés, l'entreprise textile basée à Saint-Vincent-de-Reins (Rhône) officie également dans la teinture, le tricotage et le tissage pour l'habillement homme, femme et enfant. Une activité tournée à 60% vers l'international, aussi bien vers les Amériques que vers l'Asie et l'Australie, sans oublier les donneurs d'ordres européens.

L'entreprise explique aujourd'hui qu'elle "doit faire face à deux procédures judiciaires susceptibles de créer des difficultés sérieuses, puisque l'astreinte qui lui est demandée s'élève à 44 millions d'euros", tout en ajoutant qu'elle "n'est absolument pas en état de cessation des paiements".

En litige depuis dix ans avec le négociant en machines Fernando Puatto, Deveaux SAS devait lui acheter 84 métiers à tisser neufs et lui en revendre 54 d'occasions. L'entreprise rhodanienne avait changé d'avis entretemps et a été condamnée en 2013 à livrer ces dernières avec une astreinte financière de 1.000 euros par machine et par jour de retard.

L'entreprise textile a finalement obtenu en septembre dernier la résolution de ce contrat de 2011. Et, deux jours après l'ouverture de la procédure de sauvegarde, le tribunal de commerce de Villefranche-sur-Saône (Rhône) a, le 15 avril dernier, débouté son adversaire qui exige le versement de l'astreinte de 44 millions d'euros.


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"Le contrat ayant été résolu, les obligations nées de ce contrat ont disparu avec effet rétroactif", se félicite Me Xavier Vahramian, l'avocat de Deveaux SAS qui s'attend toutefois à un appel de cette décision. Contacté jeudi par l'AFP, Me Benoit Courtillé, avocat de la société Fernando Puatto, a, pour sa part, refusé de s'exprimer.

Dirigée par Frédérique Von Tschammer, la fille de Lucien Deveaux, Deveaux SAS, seule société visée par la procédure collective, a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 27,4 millions d'euros, qui atteint 59 millions avec ses filiales de production basées en Auvergne Rhône-Alpes.

Entreprise emblématique de la filière textile rhodanienne comme française, le Groupe Deveaux opère via ses trois marques, Deveaux, Springtex et Ercea, et détient par ailleurs Jacqueline Riu et Armand Thierry. Les productions Deveaux comprennent plusieurs certifications, dont celle de la BCI (Better Cotton Initiative), OCS (Organic Content Standart), Oeko Tex Standard 100 ou Tex Step. Fort de ses 200 ans d'histoire, la structure est par ailleurs une EPV (entreprise du patrimoine vivant).

(avec AFP)

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