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Distribution: la taille n'est plus synonyme d'avantage concurrentiel

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16 janv. 2012

PARIS, 16 jan 2012 (AFP) - Etre un géant mondial de la distribution n'est plus le gage d'un avantage concurrentiel systématique par rapport à des distributeurs de taille plus modeste, selon une étude du cabinet Deloitte.


Un magasin Walmart. Photo : AFP/Spencer Platt

"La taille n'est plus synonyme d'avantage concurrentiel systématique. Certaines performances de croissance et de rentabilité hors du Top 10 des distributeurs mondiaux sont très encourageantes", souligne cette étude publiée lundi et qui tire les leçons de 2010.

Deloitte classe depuis onze ans les 250 principaux groupes de distribution mondiaux - aussi bien la distribution alimentaire, que la distribution spécialisée et sélective - selon leur chiffre d'affaires, prenant en compte dans sa dernière analyse les exercices achevés en 2010 ou courant 2011.

"On avait jusqu'à présent une prime à la taille: les plus gros distributeurs, ceux du Top 10, avaient une croissance supérieure à la moyenne des 250 principaux groupes de distribution mondiaux", le Top 250, a indiqué à l'AFP Antoine de Riedmatten, associé chez Deloitte.

"Mais depuis deux ans il y a une vraie inversion de tendance", si bien qu'en 2010/2011, "les dix premiers groupes de distribution mondiaux en termes de chiffre d'affaires ont même eu un taux de croissance légèrement inférieur au Top 250", souligne-t-il.

Les entreprises du Top 10 ont vu leur chiffre d'affaires progresser de 5%, celles du Top 250 de 5,3%.

Même constat en termes de marges: la taille n'est plus forcément un avantage. Les entreprises du Top 10 ont généré une marge bénéficiaire nette moyenne de 3% mais celles du Top 250 ont fait mieux, avec 3,8%.

"En période de crise, les grands groupes ont du mal à se réorganiser. Les groupes de taille plus réduite ont une flexibilité qui les avantage", alors qu'"il faut aujourd'hui un pilotage très serré, au plus près des opérations", relève Antoine de Riedmatten.

L'américain Wal-Mart reste en tête du classement mondial, toujours suivi par le français Carrefour. Le britannique Tesco reprend cette année la 3e place à l'allemand Metro, qui passe 4e. L'américain Kroger se classe 5e, reléguant le groupe allemand de magasins discount Schwarz (Lidl) à la 6e place. L'américain Walgreen entre dans le Top 10, à la 9e place.

Parmi les autres groupes français, Auchan est 15e du classement mondial, Leclerc 23e, Casino 26e, ITM Développement International (Intermarché) 27e, Système U 41e, LVMH 56e, Adeo (Leroy Merlin) 58e, PPR 60e, Oxylane (Decathlon) 117e, Galeries Lafayette 155e, Vivarte 198e et Lagardère Services 245e.

L'étude souligne aussi la montée en puissance des champions des pays émergents, qui ont des taux de croissance nettement supérieurs à la moyenne du Top 250, et l'internationalisation de la distribution.

"L'un des changements est le fait que les groupes américains vont chercher de plus en plus hors de leurs frontières" des relais de croissance, souligne Antoine de Riedmatten. "Tous les distributeurs se tournent vers les pays émergents".

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