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En Bretagne, des livreurs bloquent un entrepôt d'Amazon pour obtenir leur paie

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6 avr. 2023

Des chauffeurs-livreurs d'une société prestataire d'Amazon bloquent depuis lundi 3 avril l'entrepôt du géant américain du commerce en ligne à Briec, dans le Finistère, pour réclamer le paiement de leur salaire.


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"Nous bloquons seulement les colis. Les employés et les camions vides peuvent entrer et sortir", a expliqué mercredi à l'AFP Yoann, 38 ans, chauffeur-livreur pour la société NGS Express, basée à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis).

Le chauffeur, qui n'a pas souhaité donner son nom de famille, assure n'avoir reçu aucun salaire en mars et ne pas avoir été payé "plusieurs semaines" depuis la fin octobre. "Comment je fais pour nourrir mes quatre enfants ?", s'est-il interrogé. Le site de Briec, près de Quimper, est le seul entrepôt d'Amazon en Bretagne. Ouvert fin octobre 2022, il s'étend sur 6.000 mètres carrés, selon le groupe.

Une porte-parole a indiqué à l'AFP qu'Amazon avait notifié début mars la fin du contrat avec NGS Express pour "le non-respect des obligations contractuelles". "Nous sommes intransigeants sur le fait que nos partenaires de livraison se doivent de respecter le code de conduite des fournisseurs Amazon et nos obligations contractuelles", a-t-elle précisé.

Sans nouvelles de leur patron depuis mi-mars, les 37 salariés de NGS Express ont continué à travailler pour Amazon jusqu'à la fin du mois de mars. Ils ont décidé de bloquer le site quand ils ont appris qu'ils n'auraient plus accès à l'entrepôt à partir du 23 avril.

Prestataire opérant à 100 % pour Amazon



"Il manque des salaires depuis le mois de décembre. On n'a aucun interlocuteur. On veut nos papiers de fin de contrat, nos salaires et être libérés de tout ça", a expliqué Yoann, précisant que les salariés de NGS Express travaillaient "à cent pour cent pour Amazon, du lundi au dimanche".

L'avocat des salariés, Me Franck Carpentier, a dit s'interroger "sur le rôle que joue Amazon dans la direction de fait de cette entreprise". Il a indiqué qu'un signalement avait été adressé à l'inspection du travail et qu'il allait saisir en urgence le tribunal de commerce de Bobigny et le conseil de prud'hommes de Quimper "afin de tenter d'obtenir le paiement des sommes" dues.

Amazon a pour sa part encouragé les livreurs de NGS Express "à se renseigner sur les postes disponibles existants chez d'autres partenaires de livraison Amazon qui recrutent régulièrement". Mais les chauffeurs de NGS Express sont "tous sous contrat d'exclusivité avec une zone de non-concurrence", selon l'un d'entre eux.

Amazon annonçait en mars son intention de supprimer 9.000 postes supplémentaires, qui s'ajouteront aux 18.000 suppressions de postes déjà annoncées en janvier dans le monde. L'essentiel de ces nouvelles suppressions de postes concerne l'activité d'informatique à distance (cloud) Amazon Web Services (AWS), le département PXT dédié à la gestion des ressources humaines, les effectifs consacrés à la publicité, ainsi que la plateforme vidéo Twitch.

Avec AFP

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