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Énergie: les commerçants insatisfaits des aides annoncées par l'État

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2 nov. 2022

"Non, madame la ministre, le compte n'y est pas". Voici l'accroche peu amène que le Conseil du commerce de France a publiée ce 2 novembre pour signifier son insatisfaction quant au plan d'aide pour faire face à la hausse des prix de l'énergie, précisé par Olivia Grégoire dans un entretien au JDD. "Le mécanisme d’amortissement des coûts de l’électricité mis en place ne suffit pas et ne couvre que 10 à 20% de la hausse des factures d’électricité: nos entreprises sont en grand danger", indique l'organisme, qui regroupe une trentaine de fédérations, comme Procos, la FNH, Perifem ou la Fevad.


Pixabay

 
Le Cdcf estime ainsi que la compensation qui sera prise en charge par l'État n'est pas assez importante, arguant que les factures d'énergie, couplées à la hausse des autres coûts de production et d'exploitation, constituent "un mur infranchissable" qui pourrait mettre en péril de nombreuses entreprises du commerce.
 
Il donne l'exemple d'une enseigne textile pilotant 113 magasins, dont la facture d'électricité 2023 s'élèverait à 10 millions d'euros sans aide, et serait ramenée à 8,5 millions d'euros après l'aide, "soit 4,5 fois plus qu'avant la hausse" (2 millions d'euros en 2021). "L’entreprise prévoit de geler l’ouverture de nouveaux magasins en 2023 et de fermer des magasins".

Le Cdcf prévient que beaucoup d'entreprises feront face à une équation difficile: à savoir absorber cette hausse de coût en la répercutant sur les prix de vente, "aggravant de manière massive l’inflation actuelle suivi d’un effondrement de la consommation", ou alors réduire leurs investissement voire "arrêter totalement leur activité", assène le Conseil, qui milite pour l'obtention d'un accord européen faisant baisser durablement le prix de l'énergie.

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