Par
AFP
Publié le
3 sept. 2018
Temps de lecture
2 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

EuropaCity : le promoteur et le gouvernement négocient une convention

Par
AFP
Publié le
3 sept. 2018

Le promoteur d'EuropaCity, projet gigantesque de méga-complexe de commerces et de loisirs au nord de Paris, négocie une convention avec le gouvernement afin notamment de s'engager sur certains aspects de protection de l'environnement, a-t-il annoncé vendredi, confirmant des informations du Monde.


La section commerciale du projet - Europacity


Selon le quotidien, le ministère de la Cohésion et des territoires a demandé à Alliages et Territoires d'amender son projet à l'occasion du renouvellement cette année de l'accord entre le promoteur et l'organisme public chargé d'aménager le Grand Paris.

« Une convention est en discussion sur les prochains mois" avec l'exécutif, « pour améliorer ce qui peut l'être », a déclaré à l'AFP Benoît Chang, directeur général d'Alliages et Territoires, coentreprise entre la foncière du géant de la distribution Auchan et le groupe chinois Wanda.

Le projet de 80 hectares et de 3,1 milliards d'euros se heurte depuis des années à diverses oppositions, dont des associations de riverains et de défense de l'environnement.

L'ancien ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, qui vient de démissionner, l'avait ciblé en juillet. La justice a, par ailleurs, annulé au printemps la création de la zone d'aménagement devant accueillir le projet, une décision dont l'Etat a fait appel.

Benoît Chang a relativisé l'idée que l'exécutif, qui n'a pour l'heure pas répondu aux sollicitations de l'AFP, durcissait le ton, mais a admis de nouveaux débats environnementaux. « La consommation du sol, c'est un objet de discussion nouveau », a-t-il reconnu.

Ce sujet concerne particulièrement l'un des aspects du projet les plus critiqués par les écologistes, la mise en place d'une piste de ski artificielle. « Il est trop tôt pour dire si elle se fera ou si elle ne se fera pas », a déclaré Benoît Chang. « Le bon sens voudra qu'elle ne soit pas réalisée si l'on voit que cet équipement n'a pas de sens pour les habitants, les clients, l'environnement et ce qu'il génère sur l'image. »

En ce qui concerne les autres exigences évoquées par Le Monde, notamment le ralentissement de l'ouverture de nouvelles boutiques afin de complaire aux commerçants locaux, le promoteur assure qu'il n'y a rien de neuf par rapport aux engagements pris à l'issue d'un débat public en 2016.

« Ce projet il ne faut pas le revoir, il faut l'arrêter le plus vite possible », a réagi Bernard Loup, président de l'une des organisations écologistes opposées au projet, le Collectif pour le triangle de Gonesse (CPTG).

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 Agence France-Presse
Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. L'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.