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28 févr. 2016
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Fashion Week de Milan : de Bottega Veneta à Ermanno Scervino, il faut que ça brille !

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AFP
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28 févr. 2016

En ce quatrième jour des défilés milanais de prêt-à-porter féminin pour l'hiver prochain, les couturiers ont illuminé samedi leurs collections de poussière d'or et de strass, faisant triompher reflets et lumières.


Bottega Veneta - Fall-Winter2016 - Womenswear - Milan - © PixelFormula


Chez Bottega Veneta, Tomas Maier dessine une silhouette élancée aux mouvements sinueux accentuée par d'interminables écharpes en laine tressée retombant jusqu'aux mollets. La maille et les tailleurs pantalons ont la part belle dans cette collection privilégiant les tenues chaudes et confortables, sans renoncer pour autant à l'élégance, où les classiques manteaux en tweed scintillent sous une pluie de strass.

Longs manteaux, vestes allongées et pantalons légèrement évasées, coupés dans des tissus en cachemire fin, se portent ton sur ton. Un cardigan tricoté dans une trame de fils noir et or fait office de veste. Des manteaux tartan en laine bouillie prennent l'allure de robes de chambre. Ailleurs, un caban rouille laisse entrevoir des motifs écossais sur les larges revers de son col.


Bottega Veneta - Fall-Winter2016 - Womenswear - Milan - © PixelFormula


Les carreaux sont récurrents. On les retrouve dans la grille formée par des lanières de peaux de reptiles luisants sur des trenchs en cuir ou sur les jupes tartan plissées.

Pour le soir, cette lady sophistiquée recouvre ses robes en soie d'un fin voile d'organza noir ou revêt de pratiques robes en maille tissées dans un mélange de viscose ou laine avec lurex.

Adèle et Tonia

C'est une âme romantique et tourmentée, qui traverse le podium semé de joncs sauvages chez Antonio Marras. Le styliste sarde imagine une figure à la Adèle H, la fille de Victor Hugo. Visage ovale caché derrière une voilette, antiques pendentifs aux oreilles, mains gantées, cette femme à l'allure altière s'avance sur le podium dans des mises somptueuses très fin 19e siècle, le cou caché par des cols montants.


Antonio Marras - Fall-Winter2016 - Womenswear - Milan - © PixelFormula


Rien n'est trop beau pour enrichir ses robes noires : franges perlées, rangées de sequins dorés, dentelles, plumes, feuilles d'or appliquées sur des mousselines, guirlandes dorées, broderies couleur de lune, patchwork de fourrures et tissus brocart...

Des manteaux en soie peinte se parent de bouquets argentés, tandis que, la nuit, cette héroïne de roman enfile un pyjama en soie fleuri et jette sur ses épaules une maxi couverture en velours jacquard chatoyant.


Ermanno Scervino - Fall-Winter2016 - Womenswear - Milan - © PixelFormula


Ermanno Scervino semble s'inspirer pour sa part de la belle Geraldine Chaplin interprétant Tonia dans le Docteur Jivago. Avec ses immenses capuches et cols fourrés en poils de renard, elle affronte les grands froids, les mains protégées par des gants en or ou en plastique transparent décorés de broderies. Des fleurs en tissu égayent ses tailleurs à motif chevrons, portés avec des cuissardes.

Une mosaïque de minuscules carrés de tissus métalliques (or, bronze et argent) composent des robes et ensembles pantalons iridescents, tandis que des robes en fine dentelle sculptent son corps. L'or et le bronze sont aussi présents chez Leitmotiv dans des robes lamées qui dégoulinent sur le corps ou dans des vestes à franges.


Ermanno Scervino - Fall-Winter2016 - Womenswear - Milan - © PixelFormula


Le duo de créateurs formé par l'Italien Fabio Sasso et le Colombien Juan Caro ont construit une collection énergique à coups de grands blocs de couleurs vives (rouge, rose shocking, violet) et de matières brillantes (vinyle, satins, franges pailletées, soies).

Blumarine n'est pas en reste avec des jupes plissées nacrées, des longues robes en satin rouge, des vestes et ensembles couverts d'une cascade de sequins multicolores.


Ujoh - Fall-Winter2016 - Womenswear - Milan - © PixelFormula


En contre-tendance, le Japonais Mitsuru Nishizaki a présenté une garde-robe des plus sobres, où tout se jouait sur des superpositions et détails de construction dévoilant par le biais d'ouvertures ou de fentes latérales la face cachée des vêtements.

Le designer de 37 ans, modéliste pendant sept ans chez son compatriote Yohji Yamamoto, est avant tout passionné de tissus. Bénéficiant de l'aide de Giorgio Armani, qui lui a mis son théâtre à disposition, il s'est offert à Milan son premier podium européen alors qu'il défile habituellement avec sa marque Ujoh à Tokyo.

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