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22 juin 2017
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Fashion Week homme : la claquette-chaussette fait recette

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AFP
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22 juin 2017

Au défilé Louis Vuitton, devant un public accablé par la canicule parisienne et qui s'éventait vigoureusement, le directeur artistique Kim Jones a proposé un vestiaire inspiré de Hawaï pour vacanciers sportifs présenté au son d'une chanson du rappeur canadien Drake. Et aux pieds, des mules sportives à brides épaisses et siglées Louis Vuitton s'accompagnent de fines chaussettes, en partie transparentes.

Les claquettes printemps-été 2018 selon Louis Vuitton - Pixel Formula


Ce combo hautement controversé - fashion faux pas ou symbole de coolitude ? - a connu une vague de popularité ces dernières semaines dans les cours de récré en France, à la suite d'une chanson du rappeur Alrima à la gloire des « claquettes-chaussettes ».

Le look n'est toutefois pas réservé aux hommes : il a déjà été adopté par Rihanna, en survêtement. Le mannequin Kendall Jenner en a proposé une variation remarquée sur tapis rouge lors du dernier festival de Cannes : pour aller avec sa robe à longue traîne Giambattisa Valli, elle avait choisi de porter de fines socquettes avec ses sandales à talons.

Louis Vuitton n'a pas été le seul jeudi à proposer une version de cette association sensible -qui a aussi été déjà vue par le passé sur les podiums et dans le public des défilés : Alexandre Mattiussi, de la griffe AMI, assortit les sandales à velcro de chaussettes de sport qui jouent les contrastes noir/blanc.


Défilé AMI printemps-été 2018 - Pixel Formula


Pas question d'avoir les doigts de pied en éventail: les chaussettes sont omniprésentes, portées mi-mollet, à rayures sportives, avec des mocassins.

Dans ce vestiaire estival où alternent bermudas, pantalons, trenchs ou combinaisons, les imprimés à fleurs, les carreaux et les rayures s'imposent, parfois portés en total look. Ces estivants à la plage défilent sur du sable rose et des airs tropicaux.

Chez Pigalle, dans une collection unisexe réalisée en collaboration avec Nike, dont la palette est dominée par le rose, les claquettes de sport portées avec chaussettes sont légion. Elles accompagnent une silhouette résolument sportswear et futuriste, qui joue avec les matières. Vainqueur en 2015 du prix de l'Andam, Stéphane Ashpool, designer autodidacte à la tête de la marque qui porte le nom du quartier où il a toujours vécu, organisait cette fois son défilé au Musée d'art moderne de la ville de Paris.

Dries Van Noten avait quant à lui choisi d'investir les anciens locaux du journal Libération pour présenter une collection aux tons pastels à l'influence rétro. L'esprit vintage marque aussi les imprimés végétaux ou à carreaux. Les hommes arborent fièrement leurs chaussettes, remontées jusqu'à mi-mollet, portées avec un bermuda ou un short. Elles s'accompagnent là encore de sandales, en cuir, mais aussi de boots ou de chaussures de sport.

Chez Issey Miyake, l'homme imaginé par Yusuke Takahashi est confronté à l'immensité du désert. Il adopte des pantalons bouffants façon sarouel et des pantalons resserrés sur les mollets à la manière de pantacourts, parfois relevés d'une petite fermeture-éclair. Les couleurs sont neutres, évoquant la terre ou le sable. Pour faire face aux éléments, l'homme porte des baskets souples.

Exit le désert, place à un parcours du combattant pour les mannequins chez Rick Owens qui ont dû descendre une gigantesque plateforme en échafaudage à l'extérieur du palais de Tokyo. Fidèle à son goût de la provocation, le créateur a fait le show avec sa collection « dirt » (« saleté ») et son défilé de vestales gothiques sur une chanson des années 1980 annonçant la couleur (« I need a freak », « je veux quelqu'un de tordu »).

Parfois torse nu, sous un soleil de plomb, les mannequins au look androgyne portent des sacs en bandoulière intégrés à leur tenue, des débardeurs superposés semblant avoir été arrachés et des pantalons taille haute, à la fois larges et ultra-longs, recouvrant les pieds.

Enfin, le Taïwanais Angus Chiang a fait son baptême du feu parisien jeudi, en rendant hommage aux citadins cyclistes avec une collection où couleurs vives et vêtements multi-poches étaient au rendez-vous.

Par Anne-Laure MONDESERT, Aurélie MAYEMBO

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