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Fast fashion : Greenpeace tire la sonnette d'alarme

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AFP
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25 nov. 2016

A l'occasion du « Black Friday », journée de promotions dans de nombreux magasins aux Etats-Unis et en Europe, Greenpeace met en garde contre la surconsommation de vêtements, source de « graves impacts environnementaux ». 

| Foto: Corbis


La « fast fashion » génère déchets, pollutions, gaz à effet de serre et ne peut pas, à ce stade, être solutionnée par le recyclage, selon l'ONG. « Les vêtements font partie des articles les plus vendus » pendant le « Black Friday », ces soldes organisés aux Etats-Unis après le jour de Thanksgiving et aujourd'hui également pratiqués dans de nombreux pays.

« Il est difficile de résister à la bonne affaire, mais la fast fashion signifie que nous consommons et jetons les vêtements plus vite que la planète ne peut le supporter », souligne Kirsten Brodde, à la tête de la campagne « Detox my Fashion » menée par l'ONG depuis 2011.

La production vestimentaire mondiale a doublé ces 15 dernières années. Une personne achète 60 % de vêtements de plus qu'il y a 15 ans, et garde chaque pièce deux fois moins longtemps, selon une enquête McKinsey citée par Greenpeace.

Les marques ont multiplié le nombre de collections, tandis que, du Brésil à l'Inde ou la Grande-Bretagne, les prix ont moins augmenté que pour les autres biens de consommation courante, alimentant la frénésie : en 2014, pour la première fois, le nombre de pièces produites sur un an a dépassé 100 milliards, soit presque 14 par humain, selon la même étude.

Or les impacts écologiques sont nombreux : pollutions chimiques issues des usines ou des pesticides utilisés dans les champs de coton, usage intensif d'eau et d'énergies sources de réchauffement. Le boom du synthétique est particulièrement problématique, note Greenpeace, notamment le polyester qui émet plus de CO2 que le coton, a du mal à se dégrader et peut contenir des microfibres de plastique, poison des océans.

Et « le recyclage est un mythe ! », pas encore au point techniquement comme commercialement, ajoute l'organisation. Des stocks de vêtements d'occasion sont exportés vers les pays du Sud, mais leur usage limité par leur qualité souvent piètre.

Pour l'ONG, « les marques doivent repenser leur modèle du jetable et produire des vêtements durables ». « En tant que consommateurs, nous avons aussi ce pouvoir : avant d'acheter, nous pouvons tous nous demander ai-je vraiment besoin de ça ? » ajoute Kirsten Brodde.

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