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Festival de Hyères, Andam, prix LVMH: la mode en quête de jeunes talents

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25 avr. 2014

Hyères, 25 avr 2014 (AFP) - Débusquer les créateurs qui seront incontournables demain: la mode, sans cesse en quête de renouvellement, investit dans les prix, comme celui qui sera attribué dimanche au festival de Hyères, pour identifier les nouveaux talents et les aider à démarrer dans le secteur.

Des mannequins présentent la collection de la Française Marion de Raucourt, à Hyères, le 26 avril 2013. Photo AFP.


Le festival de Hyères, qui se tient de vendredi à lundi dans cette ville de la Côte d'Azur, est le plus ancien des rendez-vous. Et pour sa 29ème édition, il a reçu le soutien précieux de Chanel.

Le très convoité prix de l'Andam existe lui depuis 25 ans et sera remis en juillet. Le groupe de luxe Kering (Gucci, Saint Laurent...) compte depuis quelques mois parmi ses mécènes.

Le numéro 1 mondial du luxe LVMH (Louis Vuitton, Christian Dior, Céline, Givenchy...) vient de lancer son propre prix: "Le prix LVMH pour les jeunes créateurs de mode", qui sera décerné fin mai par quelques-uns des plus grands noms de la mode.

De quoi faire mentir ceux qui reprochent à la France de ne pas assez soutenir la jeune création.

Le directeur et fondateur du festival de Hyères, Jean-Pierre Blanc, a une nouvelle fois fait venir dans sa ville des grands de la mode, dont les créateurs de Kenzo, présidents du jury. Il a fait du festival un rendez-vous où "ceux qui font la mode" aiment se retrouver, détendus, sur les pelouses de la Villa Noailles, qui domine la ville.

Le festival a permis de découvrir des talents, comme le duo néerlandais Viktor&Rolf, le Portugais Felipe Oliveira Baptista, le Belge Anthony Vaccarello. Cette année, environ 400 jeunes créateurs du monde entier ont tenté leur chance. Les dix sélectionnés pour le grand prix sont de huit nationalités différentes.

Jean-Pierre Blanc se souvient des débuts. "On était dans les années 80. La mode était à la mode, avec Azzedine Alaïa, Jean Paul Gaultier, Thierry Mugler. (...) Mais je savais qu'il était particulièrement difficile d'intégrer (ce milieu, NDLR), alors j'ai imaginé un système qui faciliterait les rencontres".

"J'avais envie qu'on arrête que ce soit l'ami de machin ou le copain de truc qui puisse accéder facilement et pas les autres", ajoute-t-il.

Une reconnaissance du milieu

Est-il plus facile de démarrer dans le métier aujourd'hui qu'il y a 29 ans? "Dans les années 80, il y avait peut-être moins de gens mais aussi moins d'organisation", répond nuancé Jean-Pierre Blanc.

Le prix LVMH pour les jeunes créateurs de mode sera remis le 28 mai. Même s'il s'agit de la première édition, il est déjà très attendu. Car le groupe de luxe y a mis toute sa force de frappe. Dans le jury: huit directeurs artistiques des griffes du groupe, dont Nicolas Ghesquière, Marc Jacobs, Karl Lagerfeld, Phoebe Philo.

Delphine Arnault, la fille de Bernard Arnault, président de LVMH, est à l'origine de ce prix. "C'est important d'investir dans les jeunes talents", déclarait-elle récemment au journal américain Women's wear daily. "En tant que leader de cette industrie, nous devons les aider à grandir. C'est notre responsabilité", affirmait-elle.

Le prix sera doté de 300.000 euros. Le lauréat recevra également une aide personnalisée au développement de son entreprise.

"Être parmi les douze finalistes m'a déjà permis de faire de belles rencontres, dont celle d'Anna Wintour", se félicite le Français Simon Porte Jacquemus, autodidacte de 24 ans, dont les vêtements sont dans les rayons de 80 points de vente dans le monde.

"Au-delà des financements, gagner un tel prix, c'est un tampon. Ca dit 'Ok. Accepté ou pas' C'est une reconnaissance du milieu", explique-t-il.

Pour les groupes, c'est aussi le moyen de se constituer un vivier. D'ailleurs, ils investissent également dans de jeunes designers trentenaires, comme Joseph Altuzarra ou Christopher Kane pour Kering et le chausseur londonien Nicholas Kirkwood pour LVMH. Par Caroline TAIX

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