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8 déc. 2015
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Fête Impériale : une griffe de prêt-à-porter féminin unisexe et arty

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8 déc. 2015

Laura Gauthier Petit, qui avant d'entreprendre a évolué entre Londres et Paris dans le Web-marketing, notamment au sein des grands magasins John Lewis, a créé Fête Impériale en janvier. Après des capsules, sa première collection complète est concoctée pour le printemps-été 2016 avec des pièces multifonctionnelles ayant vocation à répondre aux besoins d’une femme moderne, indépendante, mais aussi délicate.

Fête Impériale, collection automne-hiver 2015/16.

Côté style, les vêtements, fabriqués en France et en Europe, sont fluides et les coupes androgynes. « Je voulais jouer du contraste, en mêlant l'univers des courtisanes du XIXème siècle et l'ambiance subversive du punk-rock des années 1980-1990, la période à laquelle j'ai grandi », explique la créatrice. Ainsi, les chemises à motif toile de Jouy, les pulls en baby alpaga, les chemises en popeline de coton, les robes longues en soie côtoient les perfectos en cuirs de veau, les sweats à messages et les jeans en agneau plongé… Elle pousse même le style androgyne à son paroxysme en proposant une sélection de pièces en version unisexe. 

Côté matières, Fête Impériale mise sur des étoffes nobles comme l’angora, l’alpaga, la soie ou le coton. Pour la créatrice, le choix des tissus est d’autant plus important qu’elle applique un processus de création bien précis : choix des matières, choix des imprimés puis choix de la forme des vêtements. Une approche très forte pour une première collection. « Nous sommes cinq dans ce projet. Par exemple, Nina Touitou (soeur du fondateur d'APC, ndlr) m'a beaucoup aidé pour le sourcing. Et pour financer cette collection nous avions des fonds propres, mais nous avons aussi bénéficié du soutien de business angels. »


Avec sa production française, la marque se positionne naturellement dans un univers premium avec des pièces vendues en moyenne 300 euros. Une caractèristique renforcée par le développement d'imprimés exclusifs. Ces derniers, tirés des œuvres architecturales de la Belle Epoque, sont en effet pensés et réalisés par différents artistes. Une stratégie qui illustre la philosophie de Laura Gauthier Petit qui considère sa marque comme un collectif créatif d’amis.

Cet univers se retrouve d'ailleurs directement sur le site de la marque. « Comme je viens du marketing digital, j'ai rapidement mis en place ce volet Internet, explique la créatrice. Cela nous permet aussi de créer des projets autour de l'art, de la photographie et de la musique autour de la marque. Pour le côté concret, nous avons aussi créé un packaging spécial pour la marque. »

Son univers a déjà séduit une série de points de vente comme la boutique de l'Opéra Garnier ou Brand Bazar. La marque cherche à présent des locaux pour pouvoir accueillir son atelier et son showroom.

Anne-Sophie Savenier avec Olivier Guyot

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