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9 déc. 2012
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France : les grandes enseignes ont en fait de faibles parts de marché

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9 déc. 2012

A l'occasion de son grand séminaire sur les perspectives 2013, l'Institut Français de la Mode a dressé le classement des 25 plus grandes enseignes du marché de l'habillement. Classement dans lequel aucun acteur ne dépasse 4 % de parts de marché, quand des enseignes étrangères se montrent bien mieux installées sur leur propre marché national.

Classement des enseignes présentes en France par parts de marché

"La distribution sous la forme de chaîne de distribution est globalement extrêment forte" souligne Evelyne Chaballier, directrice des études économiques et prospectives de l'IFM. "Mais, à côté de cela, nous avons une plétore d'acteurs qui émiettent le marché. Et c'est une réalité qui annonce peut-être des recompositions à venir dans ce domaine".

En terme de parts de marché sur l'habillement français, l'enquête de l'institut montre également que le secteur demeure très largement dominé par les enseignes multispécialistes. Il faut en effet descendre à la 12ème position pour trouver des enseignes comme Camaïeu, puis Celio (14ème rang), Armand Thiery (17ème), Jennyfer (24ème) ou encore Okaîdi-Obaïdi (25ème).

En terme de valeur, l'IFM estime que les chaînes pèsent désormais 27,4 % du marché de l'habillement, devant les indépendants (16,3 %), les hyper et supermarchés (12,6 %) et les GSS grande diffusion (11,9 %). Arrivent ensuite les catégories "autres circuits" (9,5 %), les magasins de sport (7,1 %), à égalité avec la vente à distance, puis les grands magasins (5,7 %) et les magasins populaires (2,4 %).

So Ouest, Levallois-Perret - PixelFormula

Mais, au palmarès des différents circuits de distribution, ce sont cependant les pure-players qui ont connu entre 2011 et 2012 la plus forte évolution de leur chiffre d'affaires à périmètre évolutif (+28 %), devant les magasins populaires (+2,4 %) et les magasins de sport (+0,4 %). Les autres catégories souffrent d'un recul de leurs résultats., qu'il s'agisse des grands magasins (-0,5 %), des chaînes (-1,3 %), et de la vente à distance (-2 %). Mais les réseaux connaissant le plus fort recul sont les GSS de grande diffusion (-3,2 %), les indépendants (-4,2 %) et les hypers et supermarchés (-4,5 %).

Autant d'évolution qui, pour l'IFM, souligne plusieurs phénomènes. Ainsi, si les grands magasins de Paris et des autres villes touristiques se maintiennent, les autres adresses souffrent d'un coup de frein depuis l'été. Les chaînes, pour leur part, parviennent à limiter leur baisse grâce aux nombreuses ouvertures menées. Quand aux catalogues, c'est la question de leur avenir qui se pose. "Est-ce que les gros catalogues sont encore rentables", s'interroge Evelyne Chaballier, qui souligne que ce modèle a par exemple disparu outre-Atlantique.

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