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Frédéric Pons (Hopps Group) : « Faire passer le chiffre d'affaires de Pataugas de 14 à 50 millions d’euros en trois ans »

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10 mai 2017

Vivarte a officialisé ce 10 mai la cession de la marque de chaussures à la holding française Hopps Group (Adrexo, Colis Privé et Cibléo), créée conjointement en janvier 2017 par Eric Paumier, Guillaume Salabert et Frédéric Pons. Ce dernier a livré à FashionNetwork les premiers axes de réflexion dégagés afin de faire grandir Pataugas. Une griffe fondée en 1950, qui emploie à ce jour une cinquantaine de personnes et s’appuie sur un réseau de cinq boutiques, 15 corners et 500 revendeurs multimarque.


Frédéric Pons - Hopps Group


FashionNetwork : Pour quel montant le groupe Vivarte vous a-t-il cédé sa griffe Pataugas ?

Frédéric Pons : Les modalités de la transaction ne seront pas dévoilées, mais nous pouvons affirmer que nous avons repris l’entièreté du périmètre de Pataugas, actifs comme salariés. Nous allons faire confiance aux personnes travaillant pour la marque. Simplement, le siège de l’entreprise sera transféré à Aix-en-Provence, où le groupe Hopps est installé.

FNW : La bataille a-t-elle été rude pour ravir la marque ?

FP : Le groupe Vivarte a reçu pas mal d’offres émanant de professionnels du secteur de la chaussure. Au-delà de l’aspect financier et du fait que nous sommes dans le métier depuis un an seulement, Hopps Group a su convaincre par un business plan offensif. Et surtout grâce à notre présence tout au long de la chaîne : nous possédons une activité média de par notre service de communication de proximité. Nous sommes aussi distributeurs via Company Group, rattaché à la filiale Start’Hopps (pour les griffes Mustang, Esprit, American Vintage notamment, ndlr), et gérons enfin la livraison jusqu’au client final grâce à l’entreprise Colis Privé.


René Elissabide met au point en 1950 une « pâte au gaz », soit du caoutchouc chauffé aboutissant à une semelle crantée qui fera la réputation de la marque. - Pataugas


FNW : Comment envisagez-vous l’avenir de Pataugas ?

FP : Nous sommes très heureux d’avoir une marque emblématique, faisant partie du patrimoine français de la chaussure. Une griffe secondaire chez Vivarte, qui sera principale chez nous, et qui possède à mon sens un potentiel de croissance énorme. Grâce à un univers de marque affirmé autour de la balade, du vagabondage, de la promenade cool et urbaine. Il faudra travailler au renforcement de cette notoriété et rendre la marque plus populaire. Cette bienveillance véhiculée s’inscrit, je pense, dans l’air du temps.

Notre feuille de route est claire : nous misons sur une forte expansion - tout en restant agile -, qui ferait passer le chiffre d’affaires de Pataugas de 14 à 50 millions d’euros en trois ans.

FNW : Quels leviers allez-vous actionner pour permettre cette croissance importante ?

FP : Renforcer la stratégie omnicanale est primordial. Cela se traduit par un développement Web, mais aussi par l’extension du réseau de boutiques en France et à l’export en trouvant des partenaires. Et pourquoi pas tester de nouvelles solutions, comme la vente en réunion, un modèle que l’on exploite déjà au sein du groupe.

De plus, élargir l’horizon de la griffe à d’autres catégories de produits apparaît également assez naturel, en capitalisant notamment sur le confort et la solidité. Grâce à son ADN bien marqué, la marque peut faire beaucoup de choses, on pourrait imaginer par exemple un sac à dos ou un short Pataugas. Mais rien n’est encore établi. 

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