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28 nov. 2019
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Galeries Lafayette : un premier magasin urbain et premium au Luxembourg

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28 nov. 2019

Quinze jours après avoir inauguré un nouvel écrin parisien à Beaugrenelle, les Galeries Lafayette reprennent le chemin de l’international avec l’ouverture au public ce samedi 30 novembre de son premier grand magasin au Luxembourg. Un espace de vente de 6 500 mètres carrés aux accents à la fois accessible et haut de gamme, situé au centre-ville de la capitale du Grand-Duché, que FashionNetwork.com a pu arpenter en avant-première.


Deux étages de 800 mètres carrés chacun sont dédiés à la mode masculine. - Galeries Lafayette


Face à des sièges de banques, à la place d’un ancien bâtiment municipal qui a été rasé, et au croisement de deux artères phares de Luxembourg, la commerçante Grand-Rue et l’axe routier du boulevard royal, le groupe français s’installe au sein du flambant neuf complexe immobilier Royal-Hamilius mixant commerces, bureaux et logements.

Dans le bâtiment dessiné par Norman Foster qui lui est alloué, et dont le toit accueillera sous peu un restaurant panoramique, les Galeries Lafayette ont déployé sur six étages une offre plutôt premium de mode, beauté et maison qui devra satisfaire une clientèle cosmopolite profitant d’une situation économique privilégiée.

« Pour aller chercher de la croissance, se développer à l’international est un pilier majeur. Le Luxembourg est un marché important et attractif, car très proche de la France et ayant un PIB en croissance (+2,6 % en 2018), contextualise Nicolas Houzé, directeur général des Galeries Lafayette et du BHV Marais. De plus, l’offre commerciale locale pouvait être améliorée. Nous déployons ici un format plus réduit, à l’image de ce que sont nos nouveaux standards, c’est-à-dire en définissant l’offre plus localement et finement ».


4,5 millions de piétons fréquentent la Grand-Rue chaque année, alors que le tramway passant devant le magasin doit être inauguré fin 2020. - Galeries Lafayette


Les chiffres de ce petit pays de 630 000 personnes parlent d’eux-mêmes. Chaque habitant y consacre annuellement 32 000 euros pour ses dépenses courantes, contre 18 500 euros en moyenne dans l’Hexagone. « Il manquait un magasin à rayon multiples au centre-ville, la venue de cette locomotive était attendue dans une ville en pleine expansion, dont la population composée à 70 % d’étrangers a augmenté de 30 % en dix ans », renchérit la bourgmestre de Luxembourg Lydie Polfer.  

La forte densité de cadres a directement modelé l’offre du magasin : un étage entier est ainsi dédié à la mode homme formelle, avec des labels comme Hugo Boss, De Fursac ou Figaret. « En centre-ville où sont majoritairement installées des enseignes féminines, il y avait un vrai déficit sur ce segment masculin », décrit Philippe Pedone, directeur du développement international des Galeries Lafayette.

Un autre niveau est consacré au prêt-à-porter masculin plus casual, tandis que les accessoires et la mode femme occupent également deux étages, avec les valeurs sûres Sandro, The Kooples ou Ba&sh, auxquelles s’ajoutent des labels comme Essentiel ou Momoni. La mode enfant, la maison et l’espace cadeaux étant présents au 6ème, tandis que la beauté prend place au rez-de-chaussée. Pour apporter un regard mode plus affuté, voire avant-gardiste, le grand magasin s’est associé localement au concept-store luxembourgeois Smets, qui propose sur 150 mètres carrés une offre luxe pointue.


Suggestions de silhouettes féminines, et large espace beauté côté rue. - Galeries Lafayett


Côté aménagement, la façade futuriste aux vitres biseautées est par endroits ouverte sur la ville, tandis qu’un puits central abrite les escalators et constitue une autre source de lumière. Carreaux de ciment, bancs tressés de bistrot, mobilier façon Charlotte Perriand… L’influence parisienne est manifeste dans la décoration du point de vente.

Au sein du complexe Royal-Hamilius, développé par le promoteur Codic sur 36 000 mètres carrés, quinze autres enseignes accompagnent le grand magasin, dont la Fnac, et Delhaize (alimentaire), avant l’arrivée d’acteurs du sport, de la téléphonie et de la restauration notamment.

Des ambitions à l’export



Sur le front international, cette ouverture luxembourgeoise (réalisée en propre) s’inscrit pour les Galeries Lafayette dans un plan de développement qui prévoit l’installation d’une vingtaine de points de vente dans les grandes capitales mondiales. Le distributeur s’est installé plus tôt cette année à Doha, au Qatar, et à Shanghai, en Chine, où il compte ajouter huit magasins de plus d’ici 2025, et compte toujours prendre racine à Milan, un projet qui verra le jour en 2022.

En Europe, où l’enseigne n’est présente qu’au Luxembourg et à Berlin, de nouvelles opportunités sont à l’étude : « Nous sommes sollicités, notamment pour prendre place dans des villes comme Prague, Lisbonne, ou encore en Belgique, cite Philippe Pedone. On ne s’y implantera que sur des emplacements de premier plan ».

L’activité à l’export représente pour l'heure 10 % des ventes du groupe Galeries Lafayette (atteignant 3,5 milliards d’euros en 2018 ), qui porte l’ambition de faire passer cette proportion à 20 % ou 25 % en 2025. En France, après trois ouvertures cette année (Champs-Elysées, Eataly et Beaugrenelle), c’est la rénovation du flagship d’Haussmann qui va occuper les équipes. Un chantier ayant pour nom de code "Lumière" et qui se poursuivra jusqu’en 2024.

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