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18 déc. 2018
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Gauchère a ouvert sa boutique en ligne européenne

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18 déc. 2018

C’est en 2013 que Marie-Christine Statz décide de lancer sa marque de luxe, Gauchère. L’Allemande, originaire de Düsseldorf et diplômée d’économie, est nommée deux années de suite parmi les finalistes de l’Andam (association nationale pour le développement des arts de la mode, ndlr). Un double coup de projecteur qui lui permet d’acquérir une renommée internationale et de s’installer durablement dans le paysage mode. Le 1er novembre dernier, la griffe, jusqu’ici distribuée uniquement via des boutiques multimarques et des grands magasins, a ouvert son premier canal de vente directe, à savoir son propre e-shop.
 

La collection printemps-été 2019 de Gauchère - Gauchère


« C’était important pour nous d’avoir un contact direct avec le consommateur, de connaître ses questions, ses retours, mais aussi de gérer pour la première fois nous-mêmes un stock. Une première étape avant, pourquoi pas, d'avoir des corners », explique Marie-Christine Statz.
 
Pour l’instant uniquement à destination de l’Europe, ce magasin en ligne enregistre notamment des commandes d’Espagne et d’Italie, deux pays où Gauchère est peu présente. Parmi sa trentaine de points de vente, ses marchés de prédilection se situent davantage hors de l’Europe, aux Etats-Unis, depuis les débuts de la marque, et en Asie, grâce notamment à la Corée du Sud. « En Asie, les magasins achètent beaucoup de pièces de nos collections, ils vont en profondeur. C’est une très belle vitrine pour la griffe », ajoute la créatrice.

En Europe, Marie-Christine Statz pensait à ses débuts, de par ses origines allemandes et son ancrage parisien, trouver une grande partie de sa clientèle. C’est désormais un marché sur lequel elle entend mettre l’accent. En France, Gauchère est en exclusivité depuis sa deuxième collection au Bon Marché Rive Gauche, au sein de l’espace créateurs.
 

Marie-Christine Statz à la fin de son défilé printemps-été 2019 - Gauchère


La marque, qui a adopté le système des pré-collections il y a trois ans, dévoile ses créations dans son showroom parisien installé rue de Rivoli. « Cette cadence de présentations nous permet d’être plus souvent en contact avec les acheteurs. Au départ, nos collections se vendaient à 30 % pendant les "pré-co", désormais ce chiffre monte à 70%. D’ailleurs, notre collection principale est composée à hauteur de 30 % des best-sellers de la pré-collection, déclinés dans d’autres coloris et d’autres matières ». La créatrice note que ses clients asiatiques et surtout américains sont particulièrement sensibles à ce découpage des collections, en phase avec leurs calendrier de soldes.

Avec ses vêtements minimalistes pour femme, inspirés du tailoring et de l'architecture, Marie-Christine Statz est reconnue pour son travail sur l'envers et ses créations envisagées pour toutes situations rencontrées dans une journée. Les collections réalisées avec l'aide de ses cinq employés sont majoritairement confectionnées en France. Les pièces qui rencontrent le plus de succès sont celles à manches, manteaux et vestes qui de l'aveu de Marie-Christine Statz sont celles qu'elle préfère confectionner, pour ce qu'elles confèrent d'allure à une silhouette. 

Si la marque n’a pour l’instant pas l’intention d’ouvrir son propre magasin, ni de lancer une ligne de maroquinerie, elle s’associera du 9 au 11 février prochain, pendant la Fashion Week de Munich, à la marque de maroquinerie de luxe Stiebich & Rieth le temps d’un pop-up store pensé par le designer Victor Foxtrot. Une expérience déjà tentée à Hambourg en novembre dernier.
 

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