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Gaultier mexicain: palmes, couleurs éclatantes et conquistadors

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28 janv. 2010


Jean Paul Gaultier
Couture printemps-été 2010
Photo : Patrick Kovarik/AFP
PARIS, 27 jan 2010 (AFP) - Couleurs vives, palmes sauvages et armures de conquistadors, Jean Paul Gaultier s'est fait mexicain mercredi pour son défilé de haute couture à Paris, accueillant le public d'une gorgée de tequila.

De petits verres étroits, comme on les sert au Mexique à l'apéritif, circulent sur des plateaux, avec des jus de fruits colorés. Du beau monde au premier rang, l'ex mannequin Inès de la Fressange, le comédien Vincent Perez, la cinéaste Tonie Marshall. Soudain, la voix de Dario Moreno "Mexiiiiiiico". Le rideau s'écarte sur une fumée bleue, dans un bruit de feux d'artifice.

Sombreros pour tout le monde et beaucoup de panlalons amples parfois ouverts sur les côtés ou prolongés en jupes avec de l'organdi plissé qui flotte dans le sillage du mannequin.

Une seule marinière - la signature du couturier - sur un tailleur pantalon en jean tissé de perles argent. Des couleurs éclatantes, notamment du turquoise - on trouve la pierre en abondance au Mexique - et des camaïeux de vert à couper le souffle.

Une touche masculine aussi sur quelques tenues, costume trois pièces ou smoking: les mannequins forcent le trait, un cigare barreau de chaise à la main.

Soutien-gorge en éventail de palmes métalliques, fleurs colorées brodées sur fond noir, jeux de tissage "façon vannerie" dont les bandes non tissées forment une traîne à la robe, "effet rayures mexicaines" en gris et couleurs vives comme un poncho ou encore une épaule métallique comme une armure de conquistador sur une robe brodée de clous: le couturier semble avoir exploité tous les éléments visuels du Mexique.

Pas de mariée en finale mais Arielle Dombasle, qui a grandi chez les mariachis, dans une tenue orange vif aux broderies corail et sombrero à rubans, entonnant la chanson mexicaine "Cucurrucucu paloma".

Gaultier explique en coulisses s'être inspiré du film "Apocalypto" de Mel Gibson. Il a ajouté une pincée d'opérette "pour la joie de vivre, c'est nécessaire en temps de crise, non?"

"J'ai aussi joué avec la végétation, la jungle, comme si les vêtements avaient été faits avec des éléments de la nature", a-t-il ajouté. "Des créatures félines avec un côté oiseau des îles, des mariachis et des conquistadors aussi pour la touche plus masculine".

Dans la soirée, Valentino a présenté un défilé printanier sur du Debussy, très proche de la nature avec des effets de feuillages, de petites fleurs brodées et des drapés de couleur chair, assortis de noir, de rose et même parfois de jaune fluo.

Une collection moderne avec ses superpositions de tonalités vives et de transparences, ses contrastes de consistances aussi, comme l'utilisation de galuchat (cuir de requin) avec des mousselines et organza vaporeux.

Franck Sorbier avait proposé 14 modèles à sa clientèle fidèle, tous noirs à l'exception de sa mariée. Sur une musique orientale, les modèles descendent lentement un escalier, jouant parfois les femmes fatales.

Une robe et son étole façon moucharabié a nécessité l'assemblage à la main de 650 pièces géométriques. Une longue robe-bustier avec cape, jeu d'opacités et de transparences comme un vitrail, suscite des applaudissements spontanés.

La collection du Libanais Elie Saab s'articule autour de couleurs poudrées, chair et lilas, avec notamment des robes longues fendues jusqu'en haut de la cuisse avec un bord de dentelles.Par Gersende RAMBOURG

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