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Haute couture : inspiration nacrée pour Lagerfeld, poétique chez Lacroix

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22 janv. 2008

PARIS, 22 jan 2008 (AFP) - Femmes-coquillages aux volutes nacrées, sirènes aux écailles d'argent: Karl Lagerfeld pour Chanel a puisé son inspiration dans les fonds marins pour sa collection de haute couture printemps-été 2008, présentée mardi 22 janvier à Paris.



Le couturier a aussi rendu hommage à la fameuse veste en tweed gansé, aux médaillons-logo, symbole de l'élégance Chanel : une version gigantesque de cette veste, en pierre, était dressée sur une plate-forme tournante sous la verrière du musée du Grand Palais.

"Dans la mémoire collective, (...) Chanel c'est cette veste, c'est pas autre chose. C'est adapté aujourd'hui avec en plus une inspiration venant des coquillages", a déclaré Karl Lagerfeld à la presse.

Ses femmes ont la taille fine, en très courtes et fluides jupes-tulipes, accompagnées de vestes cintrées aux épaules arrondies et aux manches trois-quarts.

La mousseline de courtes robes rose pâle tourne sur elle-même comme la spirale d'un coquillage, ailleurs des nervures strient les manches d'une courte veste marine, des transparences de tulle brodé de miroirs et de paillettes ondulent comme des vagues.

Les femmes se transforment parfois en sirènes, en longue robe entièrement en sequins d'argent.



Des leggings, accompagnés d'une tunique crème brodée ou d'une robe-bustier, devraient séduire les plus jeunes clientes de la maison.

Des ballerines plus ou moins précieuses, souvent ornées du camélia, fleur fétiche de Chanel, ont remplacé les escarpins.

"C'est une silhouette Cocoshell", a lancé Karl Lagerfeld devant la presse, mêlant le nom de la fondatrice de la griffe, Coco Chanel, au mot anglais signifiant coquillage.

"C'est vraiment une inspiration des fonds de mer", avec des tons nacrés, rosés, des formes de coquillage, a-t-il souligné. Les broderies sont "des reproductions de coquillages qu'on ne voit jamais", qui sont "à 3 000 mètres au fond de la mer" et qui ont été agrandis, a expliqué le couturier.

Le défilé a été applaudi notamment par l'actrice Diane Kruger, la réalisatrice Sofia Coppola, l'ex-mannequin maison Claudia Schiffer et la chanteuse et actrice britannique Marianne Faithfull. Malmenée dans la cohue, l'ex-égérie des sixties a eu le plus grand mal à franchir le cordon de sécurité pour s'approcher de Karl Lagerfeld, malgré ses "Mais je suis Mme Faithfull !" lancés à des agents impavides.



C'est dans un autre musée, Beaubourg, sous l'oeil de badauds agglutinés derrière les vitres, que Christian Lacroix a présenté une collection éblouissante, très applaudie, baptisée "Un ange passe".



Jupes rondes ou jupes-boules bouillonnées, peintes de rayures irrégulières ou de taches, brodées de pois noirs géants, courtes robes ballons à gros pois et manches lampion, bustiers en macramé : le couturier a revisité son vocabulaire pour un vestiaire poétique, parfois spectaculaire, comme ce manteau-gilet panthère à manches de cygne, ou ce grand manteau en gazar blanc peint à la main de traits comme des coups de pinceaux vert vif, orange, rouge, et rebrodé d'étoiles.

Les défilés se poursuivent en soirée avec notamment Givenchy.

Par Dominique SCHROEDER

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