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11 sept. 2008
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Havaianas regorge de projets

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11 sept. 2008

« Le marché de la tong est très loin d’être arrivé à maturité ». Hervé Pinot, le directeur général d’Havaianas France, le sait bien, et a la ferme intention d’exploiter son potentiel de la marque. Cette dernière, qui écoule actuellement 500 000 paires par an sur l’Hexagone, 3,5 millions en Europe et 140 millions au Brésil, table sur un développement considérable pour les prochaines années : une multiplication par quatre de son chiffre d’affaires d’ici à cinq ans sur la France et l’Europe.


Havaianas collection 2009

« Nous allons reprendre le contrôle (la marque était encore récemment sous la houlette de distributeurs, ndlr) et lui donner une nouvelle impulsion », déclare Hervé Pinot. A l’appui, un investissement marketing non révélé mais « conséquent ».

« Nous ne sommes pas dans des ratios rationnels. Nous entrons dans une logique de "push" avec des moyens considérables, pour non seulement célébrer la renaissance de la griffe mais également générer de la demande et créer un électrochoc », poursuit cet ancien de K-Swiss et Nike qui souhaite « pénétrer l’inconscient des consommateurs, les faire rêver et bousculer les mentalités ». Vous ne portez des Havaianas que l’été, sur la plage et même peut-être dans la rue ? Vous allez pouvoir bientôt les porter à la maison. Inventées par le groupe Alpargatas, dont elles représentent 50 % du chiffre d’affaires, elles pourraient vite devenir la chaussure que l’on se doit d’avoir au sein de sa garde-robe.

En termes de distribution, là encore il y a du changement. Implantée au sein de cinq cents points de vente (multimarques mode, chaussures, surfshop, beachshop et grands magasins), elle entame dès 2009 un important assainissement de son réseau commercial. « Nous allons nous séparer de certains clients et ouvrir avec ceux qui ont la capacité de relayer les messages de la marque avec notamment un merchandising de qualité ».

En 2009, les tongs Havaianas s’ouvre à l’Italie et au Portugal. En 2010, sur d'autres nouveaux territoires. A noter que la griffe brésilienne se diversifie et lance sa propre bagagerie. Trente références pour huit modèles s’immiscent donc dans l’univers de la marque qui vise pour ce nouveau segment une distribution sélective.

« On ne veut pas inonder le marché. L’idée est de collaborer avec moins de points de vente, mais de travailler plus en profondeur, d’accompagner réellement le produit », continue Hervé Pinot. D’ici à quatre ans, les sacs devraient, selon les prévisions du groupe, représenter 20 à 25 % du chiffre d’affaires mondial d’Havaianas.

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