Hermès: Axel Dumas réaffirme l'indépendance très volontaire du groupe de luxe

Auteur :

Florent Gilles

Publié le
3 juin 2014

Axel Dumas, seul gérant du groupe Hermès depuis février dernier et descendant des fondateurs, n'entend pas faire la révolution. Mais le neveu de Jean-Louis Dumas ne mâche pas pour autant ses mots, quand il sent l'empire familial menacé, comme il l'a prouvé dans un nouvel entretien au Figaro.

"LVMH est totalement libre de céder ses actions et, pour être franc, est bienvenu à le faire", a déclaré le patron du sellier dans une interview publiée mardi. Et d'ajouter, toujours sans langue de bois: "Bernard Arnault est certainement un actionnaire heureux (..) mais heureux ne veut pas dire amical". L'histoire ne dit pas qui, au sein du groupe LVMH, assistait mardi matin à l'assemblée générale des actionnaires du groupe, réunis au Palais des Congrès.

Le groupe de Bernard Arnault avait annoncé en octobre 2010 son entrée au capital d'Hermès grâce à des instruments financiers acquis deux ans auparavant. Une méthode depuis contestée avec succès devant l'AMF, dont Axel Dumas souligne qu'elle a "relevé une volonté d'opacité révélatrice de l'ambivalence de LVMH".

Lors de la présentation des résultats 2013 d'Hermès il y a quelques semaines, Axel Dumas avait aussi décrit les grandes lignes de son plan de développement, résumées dans les lignes de FashionMag Premium. Les prochains temps forts d'Hermès verront ainsi s'ouvrir deux nouvelles manufactures en 2016 à Montbéliard, afin d'augmenter les capacités de production du sellier. Egalement au programme, l'ouverture stratégique de la cinquième "maison" Hermès à Shanghai, et de nouvelles adresses en Indonésie, Malaisie, Corée du Sud et en Chine intérieure.