Auteur :
Céline Vautard

Céline Vautard
Publié le
11 févr. 2010
11 févr. 2010
Istanbul fait rayonner les créateurs turcs
Auteur :
Céline Vautard

Céline Vautard
Publié le
11 févr. 2010
11 févr. 2010
De fabricant, Istanbul se rêve créateur. La métropole profite actuellement de son statut de Capitale Européenne 2010, pour mettre en avant ses créateurs de mode. En l’espace de six mois, initiatives et ouvertures de boutiques se sont succédées. Zoom sur une ville en pleine ébullition.
![]() Site des défilés d'IFW - Photo: Céline Vautard |
Si Dice Kayek ou Hussein Chalayan sont à travers le monde, les chefs de file d’une création Turque, d’autres noms rayonnent sur place depuis une quinzaine d’années déjà tels qu’Arzu Kaprol, Bahar Korçan, Idil Tarzi ou encore Özlem Süer.
Pour eux, Istanbul et ITKIB (Union des exportateurs de prêt-à-porter et de confection Turque, ndlr) ont d’ailleurs mis en place depuis août 2009 une semaine de la mode d’Istanbul (IFW). Objectif: faire parler de la mode turque et non plus seulement du fabricant (deuxième derrière la Chine). Et alors que vient d'avoir lieu la seconde IFW (du 3 au 6 février), l’ambition est plus forte que jamais.
Ainsi, plus de 200 journalistes et acheteurs du monde entier ont été invités pour faire connaissance avec les créateurs du pays. "Notre objectif est de faire d'Istanbul une des cinq villes mondiales de la mode d'ici 2023, l'année du centenaire de la république turque", a déclaré Hikmet Tanriverdi, président d'ITKIB, lors de l’inauguration de l’événement.
![]() Défilé de la créatrice Arzu Kaprol |
Le challenge est ambitieux mais reste qu’Istanbul a réellement du potentiel. Ainsi le bureau de presse parisien l’Appart a décidé il y a deux ans, d’installer une antenne sur place pour promouvoir des créateurs locaux. "Notre présence ici est importante car nous croyons réellement en cette jeunesse et cette créativité turque, explique Feride Tansug, responsable de l’Appart Istanbul. Nous pensons qu’ils ont un vrai potentiel pour l’international, mais pour cela les créateurs ont besoin de se faire aiguiller, conseiller sur leurs collections. Aussi nous sommes là pour ça, pour les guider et les commercialiser".
Mais c’est d'abord chez elle qu’Istanbul semble pour l’instant gagner ses lettres de noblesse. Plutôt attirée par les griffes de luxe et les marques internationales, la métropole a vu en l’espace de six mois, l’ouverture de plusieurs boutiques et concept-store multimarques uniquement dédiés à la création turque.
Principalement situés dans le quartier jeune et arty de Galata, ceux-ci se prénomment Building, Laundromat, Aida Pekin, La Mariquita ou encore Ümit Ünal. Mixant mode, design, librairie et parfois même un espace café, ces nouveaux espaces sont à l’image des créateurs locaux jeunes et plein de créativité. Bref, des points de vente hauts en couleurs et 100 % turcs, soit une initiative totalement impensable il y a encore quelques mois. "Les jeunes d’ici commencent vraiment à acheter des créateurs du pays, c’est tout nouveau et ça montre une évolution de mentalité", note le vendeur de la boutique Building.
![]() Boutique Building à Istanbul - Photo: Céline Vautard |
Preuve de cet engouement, le très branché concept-store Blender (l'équivalent de Colette à Paris, ndlr), situé dans le quartier des boutiques de luxe, consacrera un pop-up store aux créateurs turcs au mois de mars. Au programme, les marques Wicce, Eternal Child, Leynip Tosun et Cashmere in Love. "Deux ans en arrière c’est quelque chose qui aurait été impensable", souligne Feride Tansug.
Consécration suprême, la presse féminine s’y met: les éditions turques d’ELLE et de Marie Claire dédient désormais chaque mois deux pages à des noms turcs. Et le lancement du Vogue Turquie est annoncé pour mars 2010.
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