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JD Sports s'offre le multimarque anglais Oi Polloi

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10 mai 2021

Le géant anglais de la distribution JD Sports (Size?, Foot Patrol, Chausport, Sprinter...) est de nouveau en phase d'acquisitions. Il vient d'acquérir la boutique culte du nord de l'Angleterre Oi Polloi. La nouvelle du rachat du détaillant de Manchester n'a pas été rendue publique officiellement, mais une déclaration de la Companies House détaille que JD SPorts a acquis l'entreprise et que le PDG de JD Sports, Peter Cowgill, est désormais le gérant de la société.


Oi Polloi


L'achat a d'abord été rapporté par le média Business desk. L'entreprise de vêtements pour homme haut de gamme a été fondée en 2002 par Steve Sanderson et Nigel Lawson. Elle vend sa propre marque ainsi qu'une grande variété de marques, dont Beams Plus, APC, Berghaus, Converse, Levi's, Lacoste, Superga, Stone Island, Polo Ralph Lauren, Keen ou encore Patagonia.

La boutique est dans les années 2000 devenue une référence dans la sélection de produits pour homme, étant l'un des premiers acteurs à définir les silhouettes streetwear haut de gamme. Les fondateurs avaient ouvert une boutique à Soho, à Londres, au mitan des années 2010. Mais l'an dernier, ils avaient dû la fermer et se reconcentrer sur leur magasin de Manchester et sur l'e-commerce. Steve Sanderson et Nigel Lawson ont à présent quitté l'entreprise. Les revendeurs indépendants ont particulièrement souffert de la crise liée à la pandémie de Covid-19. Après End Clothing, racheté en mars dernier par le fonds Carlyle, c'est un nouveau pilier de la distribution indépendante britannique, qui est donc repris.

Si le montant n'est pas dévoilé, il s'agit certainement d'un achat relativement "modeste" pour JD Sports, qui compte plus de 2.400 magasins dans le monde et qui a fait les gros titres avec des acquisitions plus importantes, comme les sociétés américaines Finish Line, DTLR et Shoe Palace.

Mais si la croissance externe lui permet de racheter des réseaux à l'international, le groupe britannique tisse aussi une toile plus fine sur son marché domestique. Il a ainsi racheté un certain nombre d'entreprises plus petites, comme la marque Pretty Green de Liam Gallagher, qui avait été placée sous administration judiciaire. Elle dispose d'un important potentiel pour mener ses acquisitions après avoir levé plus de 460 millions de livres sterling par le biais d'un placement d'actions au début de cette année. Et la société, dont le groupe anglais Pentland détient une participation majoritaire de 55%, a en fait convenu d'acquisitions d'une valeur de plus d'un milliard de livres sterling depuis décembre dernier seulement.

Au moment du placement d'actions, elle a déclaré qu'elle voyait un certain nombre "d'opportunités d'acquisition potentiellement intéressantes" qui pourraient soutenir sa "stratégie d'expansion mondiale réussie".

Un patron prêt à prendre du recul?



L'annonce de l'achat d'Oi Polloi intervient alors que les spéculations vont bon train sur le fait que Peter Cowgill, qui a fait de JD un géant mondial de la distribution de mode et d'articles de sport, envisage de se retirer du volet opérationnel de l'entreprise.

En plus d'être PDG, il est également président exécutif, mais le Sunday Times rapporte que l'homme de 68 ans pourrait se préparer à relâcher son contrôle. Selon le média britannique, le plan pourrait consister à nommer un nouveau PDG pour travailler avec lui avant de devenir président non exécutif.

Mais si une source a déclaré que cela pourrait se produire en 2021, Peter Cowgill lui-même a démenti ces spéculations. "Je ne vais nulle part pour l'instant. Je suis un actionnaire important et j'ai la ferme intention d'assurer le succès à long terme de cette entreprise. Elle se trouve formidablement positionnée et il y a beaucoup à faire", a-t-il déclaré.

Peter Cowgill est devenu président exécutif de la société il y a 17 ans, à l'époque où elle était à peine rentable. Ses liens avec l'entreprise remontent en fait à 1981, lorsque son cabinet comptable travaillait pour elle sous son nom d'origine, Mossley Sports.

Il est devenu le directeur financier de JD au moment de l'introduction en bourse de l'entreprise en 1996, mais l'a quittée quatre ans plus tard. Il est revenu dans l'entreprise en difficulté en 2004 en tant que patron, et a multiplié les ventes par 13 au cours des 17 années suivantes, tandis que les bénéfices ont été multipliés beaucoup plus rapidement.

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