En quelques mois, ce sont les directions opérationnelles des deux entités du groupe Celio qui changent de titulaires. On sait que Frédéric Vitre a été nommé récemment président de la marque Celio en remplacement de Christian Pimont. Cette fois, c’est l’enseigne Jennyfer qui est concernée par les changements.

Le point de vente Jennyfer de la rue de Rivoli (photo Pixel Formula)

Son président, Christophe Gaigneux, entré en 2008, a quitté il y a quelques semaines la chaîne de prêt-à-porter féminin. Il y serait remplacé dans quelques jours avec le titre de directeur général par Guillaume Motte. Celui-ci connait bien la distribution. Il fut dans le groupe PPR, managing director à Eveil & Jeux puis à la Fnac. En septembre 2007, il fut nommé CEO de Al Tayer Trends, un groupe de distribution basé à Dubaï comprenant des divisions mode (avec Gap, Banana Republic, etc.) maison (Crate&Barrel), beauté (Dyptique, Caron, etc.) et alimentaire.

Prudent, le groupe français de distribution a mis en place un système progressif de passation des pouvoirs. Pour l’enseigne Celio notamment, Christian Pimont reste en phase de coaching jusqu’en juin. Il gardera ensuite la présidence non opérationnelle du groupe jusqu’à la fin de cette année. Des fonctions qu’il cumulera avec la présidence de la Fédération des Enseignes de l’habillement. Chez Jennyfer, la présidence de l’enseigne est assurée par Laurent Grosman, actionnaire avec son frère Marc du groupe de distribution qui a racheté Jennyfer en 2008. Si évidemment les deux frères ont toujours été très présents à côté des managers, cette fois, semble-t-il, Laurent Grosman s’implique bien davantage encore au siège de Jennyfer à Clichy La Garenne.

Il est vrai que les enjeux sont lourds pour le groupe français. Celio aujourd’hui compte environ mille unités dont la moitié à l’étranger. Jennyfer en compte plus de 400 dont 340 en France. Le groupe ne publie pas ses chiffres.