Jonathan Cukierman, la griffe féminine à l’assaut des Etats-Unis et de la Chine

Auteur :

Bruno Joly

Publié le
16 sept. 2015

Jonathan Cukierman est une jeune griffe de deux saisons seulement. Mais à la manoeuvre, Jonathan Cytron, de son vrai nom, n’est pas un novice, également gérant de la société familiale Johntex, spécialiste du cuir. Il lance avec le printemps-été 2015 sa propre griffe, dont le nom est un clin d’oeil à sa grand-mère paternelle. Son credo : une collection très féminine en cuir et fourrure pensée comme une collection de prêt-à-porter.

« Une fois que vous avez touché au cuir, il est difficile de travailler une autre matière, c’est une matière vivante », résume Jonathan Cytron.

Jonathan Cukierman propose chaque saison une cinquantaine de pièces avec des leggings, des manteaux, des vestes, t-shirts, shorts ou encore des jupes. L’accent est mis sur la matière avec de l’agneau plongé et des cuirs stretch lavables. Les matières viennent d'Italie et de France, la confection est réalisée en Turquie.

Aujourd’hui, la griffe a conquis une soixantaine de détaillants dont 45 en France, 15 en Suisse et 10 en Allemagne. Mais la stratégie se tourne aussi vers le grand export avec les Etats-Unis et la Chine en ligne de mire. Elle participe d’ailleurs cette semaine pour la première fois à Tranoï New York et en octobre au Chic de Shanghai. « Notre stratégie a pour première étape l’export et seconde étape la mise en place dans deux semaines environ du site e-commerce en anglais et en français », résume le créateur.

Avec des prix de vente publics de l’ordre de 600 à 700 euros pour un t-shirt, de 1 200 pour une veste et de de 2 000 à 2 500 pour une pièce en peau lainée, Jonathan Cukierman vise deux types de clients détaillants, ceux qui référencent les premières lignes de Saint Laurent, Céline ou encore Balenciaga, et ceux qui sont plus créateurs avec dans leur offre des Isabel Marant, des Vanessa Bruno, Golden Goose, Dries van Noten ou encore Rick Owens.