Bizzbee : tel est le nom de la nouvelle chaîne de prêt-à-porter que lance en ce moment la société Jules à destination des 16-20 ans, garçons et filles. Trois magasins ont ouvert depuis le 1er octobre : le premier dans le centre-ville de Douai et les deux autres à Bordeaux, l'un rue Sainte-Catherine et l'autre dans le centre commercial de Saint- Médard-en-Jalles.

Collection de la nouvelle ligne de Jules: Bizzbee

« Il y a un vrai potentiel car ces jeunes n'avaient le choix jusqu'à présent qu'entre des marques chères et des enseignes très cheap, souligne Gauthier Watrelot, directeur général de Jules. Bizzbee est un vrai concept de marque à des prix très accessibles. »

La société table sur 8 à 10 ouvertures en 2006, pour ce concept d'environ 350 m2, destiné aux grandes villes. « Cette chaîne est pour nous un vrai relais de croissance », indique Gauthier Watrelot. Pour l'heure, cependant, Jules continue à bien progresser.

L'enseigne masculine, qui appartient à l'Association familiale Mulliez (AFM), table sur 15 % de croissance l'an prochain. Elle achève cette semaine une campagne de communication nationale, via 15.000 panneaux Decaux, pour développer sa notoriété et « revendiquer un territoire de marque différent, cultivé depuis cinq ans ».

A travers trois visuels provocateurs (« Il paraît que les hommes sont machos... obsédés... maladroits »), la campagne a présenté au grand public une communication qui existe depuis trois ans, mais se limitait jusque-là aux magasins.

Reprise en 1996 par l'AFM, l'entreprise, qui portait alors le nom de Camaïeu Homme et appartenait au groupe Camaïeu, a adopté l'enseigne Jules en 2000, ciblant les jeunes urbains actifs de 20 à 40 ans.

Elle totalise aujourd'hui 230 magasins dont 22 % en franchise, devrait ouvrir au total 30 pas-de-porte en 2005 et autant en 2006. Son développement s'est accéléré depuis 2003. Son chiffre d'affaires a ainsi progressé de 20 % en moyenne chaque année sur la même période. Il devrait atteindre 300 millions d'euros en 2005.

« Je pense que nous avons trouvé notre cible, les jeunes adultes urbains, et nous sommes sur leur circuit de shopping », commente Gauthier Watrelot. Le concept se situe sur le milieu de gamme, habillant l'homme « dans tous ses moments de vie ».

Le résultat net de la société, tenu confidentiel, est largement positif et en constante progression. De même que l'enseigne affirme afficher la meilleure rentabilité au mètre carré de la profession.

Selon la direction, le potentiel de la chaîne se situe autour de 300 magasins en France, ce qu'elle pense atteindre d'ici à quatre ans. L'entreprise, qui emploie 1.500 salariés, imagine aussi très bien mener « un développement parallèle à l'international, confie Gauthier Watrelot.

Nous regardons actuellement en Europe où nous irons en propre, et hors Europe où cela peut se faire via une master-franchise selon les pays. »