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29 janv. 2021
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Kiabi pousse un cran plus loin sa stratégie RSE

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29 janv. 2021

Après avoir dévoilé le programme Kiabi Human en 2019, traçant sa feuille de route RSE pour une mode plus durable, l’enseigne de mode familiale reprend la parole en ce début d’année pour faire un point d’étape. "Malgré le contexte difficile que l’on a connu, 2020 a été une année d’ancrage et d’accélération de nos chantiers RSE. Nos engagements ne sont pas remis en question, au contraire !" introduit Bruno Resseguier, le directeur de la RSE de Kiabi, qui porte la volonté d’offrir "une mode pour tous, pour le bien commun et pour la vie".


Kiabi


Premier objectif plus offensif ? Que 100% des collections de l’enseigne soient fabriquées à partir de matières plus durables à compter de 2025, alors que ce cap avait été préalablement fixé à 2030. Pour 2021, 75% de l’offre (dont l’intégralité de la collection bébé) sera plus responsable, c’est-à-dire "plus économe en eau et en substances chimiques, précise Julie Silvert, directrice des collections Kiabi. Nous allons travailler encore plus de matières alternatives, dont le lin et le chanvre, que l’on n’avait pas l’habitude d’utiliser dans nos collections". A la rentrée prochaine, une ligne de denim à base de chanvre sera ainsi dévoilée.

En outre, pour allonger leur durée de vie, certains basiques des collections Kiabi ont été revus pour augmenter leur poids matière, et donc leur qualité, afin qu’ils puissent être "plus durables dans le temps et transmissibles".


D’ici 2023, 50% des jeans seront fabriqués sur un modèle circulaire, soit plus de 5 millions d’articles - Kiabi


Sur le créneau du jean, l’enseigne aux 510 magasins à travers le monde poursuit ses efforts: en 2021, 10 millions de ses pièces denim bénéficieront d’un délavage éco-wash, moins gourmand en eau et en substances chimiques. L’enseigne a surtout l’intention d’augmenter la part de matière recyclée, qui est l’option présentant "l'impact environnemental le plus faible, argumente Bruno Resseguier. D’ici 2023, 50% des jeans Kiabi seront fabriqués sur un modèle circulaire, soit 5 millions de pièces".

Pour ce projet, l’entreprise s’est rapprochée d’un acteur espagnol concernant l’extraction de matière, et cherche actuellement un tisseur en France pour réaliser le fil recyclé. "Notre volonté est de construire des boucles, et de rester en Europe pour cela", appuie-t-il.

Cap sur le "made in France"



Même si une grande partie de l’approvisionnement de Kiabi est réalisé en Asie, l’objectif est aussi de redynamiser le sourcing de la chaîne en proche import, notamment en Turquie et au Maroc. "2020 nous a aussi permis de nouer de nouveaux partenariats en France, annonce Julie Silvert. Nous avons commencé par les masques en tissu, et cette année, nous allons dévoiler une ligne de vêtements de sport fabriqués en France".

D’autre part, Kiabi a signé en 2020 un partenariat avec la Manufacture de Layette, basée près de Pau, pour la confection d’une offre de tricot bébé qui sera commercialisée plus tard dans l’année. "Nous n’allons pas basculer toute notre production du jour au lendemain, mais la volonté est là et les premiers projets se concrétisent", ajoute-t-elle.


Les produits Kiabi se déclinent en un vaste éventail de tailles. - Kiabi


L’entreprise aux 2 milliards d’euros de ventes en 2019, qui ne communique en revanche pas encore sur son bilan 2020, a aussi identifié parmi ses trois piliers d’action celui de l’humain, avec toujours la volonté de s’adresser au plus grand nombre. Elle propose par exemple une offre grande taille qui représente 20% de ses ventes de prêt-à-porter homme et femme, une ligne de vêtements faciles à enfiler pour les personnes en situation de handicap, des produits post-opératoires (dans le cadre d’Octobre Rose), ou encore une mini-collection pour les bébés prématurés.

Déploiement de magasins solidaires



Employant 10.200 personnes, la chaîne née en 1978 cultive aussi un volet social. Le projet du "Petit Magasin" est né en 2020 de la volonté des équipes, souhaitant pouvoir transmettre les invendus de fin de saison à des personnes dans le besoin. Quatre de ces surfaces de vente solidaires ont vu le jour à Buxerolles (près de Poitiers), Pau, Hem et Hénin-Beaumont.
 
En lien avec les municipalités qui mettent un local à disposition, ces boutiques sont exploitées par des associations qui y emploient des personnes en réinsertion: les invendus donnés par Kiabi sont proposés à des familles bénéficiaires du centre local d’action sociale, avec une remise de 80% sur le prix étiquette. "La demande est grande, nous discutons avec de nombreuses villes, et sept implantations sont déjà programmées en 2021, notamment à Marseille, Rouen et Albi, précise Bruno Resseguier. C’est un moyen d’aider localement, alors que nos invendus sont d’ordinaire exportés dans des pays lointains ou Kiabi n’est pas présente."


Intérieur d'un "Petit Magasin" ouvert en 2020. - Kiabi


Sur le front de la circularité, Kiabi rappelle aussi sa percée seconde main: après avoir ouvert six corners en magasin en 2020, ce sont 25 shop-in-shops qui s’installeront cette année dans plusieurs pays. Epaulés par une plateforme de revente de mode d’occasion fraîchement mise en ligne. "C’est un projet pérenne qui participe à l'hybridation de notre modèle, atteste Estelle Urbain, directrice de la cellule prospective ‘Shopping into the future’ chez Kiabi. Nous allons continuer notre métier de constructeur d’assortiment, en appliquant la même démarche pour la première et la seconde main". De plus, la collecte en magasin va prochainement devenir permanente dans tout le réseau, et non plus événementielle.

Neutralité carbone visée dans 30 ans



L’impact environnemental global de l’entreprise est aussi concerné par un cap fixé en 2020, celui de devenir neutre en carbone en 2050. D’ici 2030, les émissions de l’entreprise devront avoir été réduites de 30%. Le poids de l’avion va par exemple être diminué au profit du ferroviaire en ce qui concerne la supply chain, des sacs en papier recyclé vont équiper tous les magasins en 2021 et le plastique à usage unique sera banni de l’entreprise à horizon 2030. Des cintres fabriqués à partir de textile recyclé sont également en test dans trois points de vente.

"Kiabi se donne les moyens d’accélérer le changement de son modèle d’affaires dans tous les métiers, en respectant l’équation mode responsable et à petits prix, conclut Bruno Resseguier. Nous poursuivons nos efforts avec authenticité et humilité, ce chemin vers une mode plus responsable est ambitieux et long".

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