Pour booster son développement, L'Herbe Rouge mise sur le e-commerce et sur la participation à de nombreux salons. La marque de mode éthique, fondée en 2008 par Thibaut Decroo, a déjà séduit en France une cinquantaine de détaillants multimarques et une dizaine à l’étranger. La marque mixte est chez Centre Commercial, la boutique des fondateurs de Veja, chez BazarChic, Slow à Brest ou encore Blue House à l’île de Ré. Pour l’automne-hiver, l’objectif affiché est de franchir la barre des 100 et d’être à l’étranger chez une trentaine de multimarques, notamment en Allemagne, au Benelux et au Japon.

Dès le printemps, c'est Sasha Schröder, un agent spécialisé dans la mode éthique, qui gérera le développement dans les pays germanophones. "Il y a différents niveaux de maturité. En France, nous ciblons aussi bien les boutiques de mode éthique que celles de mode tout simplement", commente Arielle Lévy, qui a rejoint l’aventure en 2010, et qui a été responsable commerciale chez Eden Park, Alain Weiz et directrice commerciale chez Zins. Elle rappelle, que selon la dernière étude de l'Institut Français de la Mode (IFM), la part de la consommation de vêtements "écologiques" dans l'Hexagone, quasi inexistante il y a trois ans, représente aujourd'hui 1,5% et devrait être de 3% en 2012.

La force de l’Herbe Rouge est de concilier mode, développement durable et prix accessible. La marque, qui se définit comme urbaine et poétique, travaille avec du lin bio, laine bio, coton organique et fibres régénérés. Elle propose par saison une cinquantaine de modèles femme et une trentaine homme. Le prix de vente public d’un jeans oscille entre 85 et 90 euros. Celui d’un pull entre 60 et 80 euros. Elle souhaite cibler les boutiques branchées en phase avec ses valeurs.

Pour étendre son réseau, elle exposera en janvier pour la quatrième fois à So Ethic de Papp. Pour s’adresser aux acheteurs plus jeunes, elle fera sa première au Who’s Next et à Thekey.to à Berlin. Début 2011, le site de vente en ligne devrait compléter le réseau. A la recherche d’investisseurs, les trois associés envisagent également l’implantation d'une boutique de 60 à 80 mètres carrés. "Nous voulons être leader dans l’art de vivre avec le développement durable", conclut Arielle Lévy.