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L'économie française repartira un peu plus fort qu'anticipé, juge la Banque de France

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16 mars 2021

L'économie française va connaître un rebond un peu plus fort qu'anticipé, mais il faudra attendre le deuxième semestre pour qu'il se concrétise, prévoit la Banque de France, qui affiche une certaine prudence pour la première moitié de l'année.


L'économie française repartira un peu plus fort qu'anticipé, juge la Banque de France Le gouverneur de la Banque de France, Francois Villeroy de Galhau, lors d'un sommet du G20 Finances à Fukuoka, au Japon, le 8 juin 2019. - POOL/AFP/Archives


La banque centrale française a relevé lundi à 5,5% sa prévision de croissance pour la France cette année, contre 5% anticipé lors de ses précédentes prévisions de décembre.
Une prévision qui se rapproche donc des 6% anticipés par le gouvernement, et des 5,9% prévus par l'OCDE.

La croissance française serait ainsi légèrement plus forte que la moyenne attendue pour la zone euro cette année (+4%), après une chute du PIB qui a également été plus brutale en 2020.

"Ce serait la plus forte croissance depuis 1973" et "une des croissances les plus fortes d'Europe", même "s'il reste encore beaucoup d'incertitudes", a commenté mardi matin le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau sur RTL.

 Pour la Banque de France, l'année 2021 sera coupée en deux: un premier semestre avec une activité stable, l'institution faisant l'hypothèse d'une "combinaison de périodes de durcissement des mesures (de restrictions) et de périodes de relâchement relatif".

Cette stabilité de l'activité s'expliquerait notamment par le fait que les entreprises se sont adaptées à ces restrictions, en particulier dans l'industrie.

La Banque de France semble ainsi un peu moins optimiste que l'Insee, qui table sur une croissance de 1% au premier trimestre, puis encore de 1% au deuxième, en misant sur une levée progressive des restrictions dès le deuxième trimestre. Pour la banque centrale, il faudra attendre le deuxième semestre pour voir ce scénario se réaliser et la croissance repartir.

Consommation, investissement, stimulé notamment par le plan de relance, commerce extérieur: toutes les composantes de l'activité porteront le rebond de l'économie, après la récession record de 8,2% enregistrée l'an dernier.

Peu de créations d'emplois



L'épargne financière des ménages continuerait ainsi de croître tout le premier semestre, même si la Banque de France a revu à la baisse le surplus d'épargne accumulé par les ménages à la fin de l'année à 165 milliards d'euros, contre 200 milliards précédemment.

Autre légère amélioration sur le front de l'emploi, avec un taux de chômage qui va bien atteindre un pic cette année, mais réévalué à 9,5%, contre 10,5% prévus précédemment. "Il y a eu beaucoup moins de pertes d'emploi que prévu (l'an dernier), parce que les entreprises, grâce au dispositif de chômage partiel, ont gardé leurs salariés", a expliqué François Villeroy de Galhau.

"L'ajustement au choc d'activité s'est ainsi fait davantage que prévu par le nombre d'heures travaillées plutôt que par les effectifs", détaille la BdF.

Il ne devrait toutefois y avoir aucune création nette d'emplois cette année, puis seulement 25.000 en 2022, avant 125.000 en 2023, estime-t-elle, ce qui signifie que ce haut niveau de chômage devrait perdurer plusieurs années.

Après cette année de rebond, le redressement de l'économie française se poursuivrait en 2022 et 2023, avec une croissance de 4% et 2% respectivement, ramenant la France sur le rythme de l'ensemble de la zone euro.

"Nous voyons un retour au niveau (d'activité) pré-Covid au printemps de 2022, c'est un peu mieux que ce que nous voyions en décembre dernier où on le prévoyait à l'été 2022, mais nous avons devant nous une année de faux plat, de remontée en pente lent", a insisté le gouverneur.

Toutefois face à l'incertitude sur l'évolution de l'épidémie, la Banque de France maintient ses deux scénarios alternatifs. Le plus favorable reste sur une prévision de croissance de 7% cette année, comme en décembre dernier. Le plus pessimiste, qui repose sur une circulation accélérée de l'épidémie durant l'année, fait lui désormais ressortir une croissance de 3%, contre une contraction du PIB de 1% auparavant.

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