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L'énergie se confirme au troisième jour de la Fashion Week de New York

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AFP-Relaxnews
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10 sept. 2019

(AFP) - La Fashion Week de New York a confirmé lundi qu'elle avait retrouvé de l'allant, qu'il s'agisse des grands noms comme Phillip Lim ou des créateurs émergents comme Sandy Liang ou Barragan.


Défilé printemps-été 20 Sandy Liang


Sandy Liang et le retour de la polaire Native de New York

Sandy Liang incarne, depuis le lancement de sa marque éponyme en 2014, un sens inné du "cool", une vision qui attire les regards.

Son inspiration, a-t-elle expliqué, ne vient pas d'un paysage, d'une oeuvre ou d'un artiste mais plus simplement de sa famille, sa jeunesse, son quartier.

Très portée sur le vêtement d'extérieur à ses débuts, elle a réhabilité, dès 2016, la polaire, à l'image parfois un peu ringarde, qui connaît aujourd'hui un renouveau.

"J'ai commencé à en faire parce que c'était pour moi l'incarnation de la nostalgie", dit-elle. "Quand vous êtes gamin, que vous jouez dehors et que votre mère vous met un truc sur le dos. Je me suis vraiment amusée à en faire quelque chose à moi."

Barragan, une certaine idée du Mexique

Depuis ses premières collections, en 2016, Victor Barragan propose une certaine idée du Mexique, le pays d'où il est arrivé en 2015, en rupture avec les clichés associés à ce pays à la fois si proche et si loin des Etats-Unis.


Défilé printemps-été 20 Barragan / AFP


Cette fois encore, il a détourné la vision de l'hypermasculinité supposée de l'homme mexicain pour lui injecter de la féminité, à travers des tee-shirts déchirés ou un débardeur dont le haut fait penser à un décolleté.

Barragan, c'est le Mexique des boîtes, de la fête et de la nuit, où les femmes dégagent une sensualité exacerbée, qui donne à voir de la peau.

Phillip Lim veut élever la mode quotidienne

L'Américain d'origine chinoise Phillip Lim a lui fait dans l'utilitaire pour sa collection printemps 2020, avec des pièces d'extérieur adaptées à plusieurs occasions.


Défilé printemps-été 20 Phillip Lim / AFP


"C'est notre ADN, ces vêtements dans lesquels on travaille, on vit", a-t-il expliqué à l'AFP. "On cherche à faire évoluer ce qu'est un uniforme, pour en faire quelque chose de plus raffiné et de gai."

Des combinaisons, du cuir, de l'amplitude, de grands imperméables, voilà la panoplie de la femme et de l'homme actifs de Phillip Lim, qui a salué le nouveau calendrier resserré de la Fashion Week, longue de 5 jours désormais contre 7 jusqu'ici.

"Cela pousse les gens à prendre la chose plus au sérieux", a-t-il dit de la décision du syndicat américain de la mode (CFDA) sous l'impulsion de son nouveau président, Tom Ford, "plutôt que de laisser l'énergie se dissiper."

Maria Cornejo durable

Egalement satisfaite du coup de fouet donné par Tom Ford, la designer d'origine chilienne Maria Cornejo croît en une prise de conscience environnementale.

Nommée au conseil d'administration après l'arrivée de Tom Ford, qui voulait insuffler de la diversité, elle s'est fixée pour mission de sensibiliser le CFDA à la question de la mode durable, a-t-elle expliqué à l'AFP.

Quelque 85% de sa production est déjà réalisée à New York.

Sur le plan de la création, sa collection a choisi de porter son effort sur la structure, avec des effets de coupe qui construisent des silhouettes originales, incarnées.

Son inspiration, celle de "l'âge des possibles", de "l'innocence retrouvée".
 

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