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19 févr. 2013
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La Chine, avec Hong Kong, devient le premier client du prêt-à-porter féminin français

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19 févr. 2013

Pour la première fois, la Chine et Hong Kong passent devant les Etats-Unis parmi les clients à l’exportation du prêt-à-porter féminin. Autre première: l’Union européenne n’est plus majoritaire dans cette activité à l’export.


Ainsi, si les exportations de prêt-à-porter féminin ont progressé de 3,4% en 2012, seuls 49,3% de leurs montants étaient destinés à l’Europe des 27, contre 56% en 2011. "Ce recul est dû à deux éléments", explique François-Marie Grau, secrétaire général de la fédération française du prêt-à-porter féminin. "Le marché européen est tout d’abord peu dynamique, avec des exportations en recul. Ensuite, sa part recule face à la progression de certains marchés du grand export, qui est aujourd’hui le premier levier de croissance des entreprises". Seul le Royaume-Uni semble faire exception, avec des exportations en hausse de 10%, après +11,5% et +5,3% les deux années précédentes. "Peut-être du fait qu'il s'agit d'un marché hors de l’euro".

Mais l’autre grand constat de cette année 2012 est l’arrivée de la Chine, avec Hong Kong, en tête du classement. Jusqu’alors 1er client de la France, les Etats-Unis ont représenté l’an passé 8,9% des exportations, se plaçant pour la première fois derrière la Chine (3,6%) et son hub hong-kongais (5,8%). Et cela bien que, pour la première fois, les exportations vers la Chine s’inscrivent en recul. "On retrouve en effet le même contexte que sur l’année précédente, avec l’augmentation des coûts salariaux, du prix des matières premières, et la réorientation vers la demande intérieure", indique François-Marie Grau.

Après des hausses de 3,4 et 5,5 % en 2010 et 2011, les importations de prêt-à-porter féminin s’inscrivent quant à elles en retrait de 3,3 % sur 2012. Recul qui se fait notamment ressentir sur l’Asie qui, si elle représente 54,2 % des montants importés, affiche un retrait de 1,1 % par rapport à 2011. La Chine est ainsi touchée pour la première fois par un recul, avec – 0,4 point à 38,3 % des montants.

En conséquence, si le Bangladesh connait pour la 3ème année consécutive une hausse avec + 18,1 % l’an passé, d’autres pays du grand import n’ont pas cette chance, tels l’Inde (-17,3 %) et le Vietnam (-3,2 %). Du côté du sourcing de proximité, la Tunisie et la Maroc accusent des reculs respectifs de 11,3 et 4,1 %. En revanche, la Roumanie s’offre une progression de 13,5 %. « Ce n’est pas un hasard si les pays qui affichent ces hausses sont ceux qui, dans leurs zones respectives, présentent les plus bas coûts salariaux », souligne Jean-Pierre Mocho, président de la Fédération.

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