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14 oct. 2014
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La Chine reste un débouché fondamental pour le luxe

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14 oct. 2014

En 2014, la Chine se hisse à la cinquième place dans le classement des plus grands marchés du luxe après les Etats-Unis, le Japon, l’Italie et la France qui a récupéré la 4e place occupée en 2013 justement par la Chine.

Pour 2014, les ventes de biens de luxe dans ce marché devraient reculer de 2 % à taux de change courant (-1 % à taux de change constant) par rapport à 2013 avec un chiffre d’affaires attendu à 15 milliards d’euros, selon les prévisions présentées ce mardi 14 octobre à Milan par la fondation Altagamma, qui réunit les principales entreprises de luxe en Italie, avec le cabinet Bain & Company.

Hermès a inauguré en septembre un magasin amiral de plus de 1000 m2 à Shanghai


Ce recul est à attribuer principalement au ralentissement de la croissance économique dans ce pays et à la campagne menée par la nouvelle administration du président Xi Jinping appelant à réduire les dépenses de luxe et à lutter contre la corruption.

"Nous pensions que ces mesures étaient temporaires. Au lieu de cela, le gouvernement perdure dans son processus de moralisation, ce qui rend ce marché plus difficile à conquérir que prévu. Paradoxalement, cette situation fait émerger les vrais consommateurs de luxe et permet de mettre fin à la bulle du boom des achats de luxe sur laquelle la plupart des griffes se reposaient", analyse Claudia D’Arpizio, auteur de l’étude et partenaire de Bain & Co.

Selon la chercheuse, le recul actuel de la Chine n’a rien d'inquiétant car la classe moyenne est en forte croissance, en particulier le segment au pouvoir d'achat le plus élevé qui devrait doubler d’ici à 2017. "Les jeunes entrepreneurs ainsi que de nombreuses femmes consomment déjà régulièrement des biens de luxe", fait-elle remarquer.

"Le consommateur chinois est beaucoup plus sophistiqué qu’auparavant et la classe moyenne est totalement numérique ! C’est ce défi que devront relever les griffes", indique encore Claudia d'Arpizio en mettant en garde contre "la concurrence des marques plus accessibles comme Michael Kors, très habiles à se rendre attractives auprès de la jeune clientèle chinoise".

Pour Claudia d’Arpizio, il ne fait aucun doute que "la Chine sera le marché du luxe pour les vingt prochaines années, car c’est un marché qui a les fondamentaux les plus solides".

Cette analyse rejoint celle publiée ces derniers jours par Euromonitor International. Selon les prévisions de ce cabinet, la hiérarchie mondiale du marché du luxe sera amenée à évoluer, en effet, d’ici cinq ans, avec la plus forte croissance (+8,7 %) enregistrée par la Chine, qui devrait se hisser en 2019 au deuxième rang derrière les États-Unis et devant le Japon, la France et l’Italie.

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