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29 févr. 2016
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La Fashion Week démarre ce mardi à Paris

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29 févr. 2016

Après Milan, Paris accueille à partir de ce mardi neuf jours de défilés de prêt-à-porter féminin automne-hiver, qui seront marqués par les premiers pas chez Balenciaga du créateur géorgien Demna Gvasalia, après le départ de l'Américain Alexander Wang.

Demna Gvasalia


Le trentenaire, passé chez Maison Margiela et Louis Vuitton, est également à la tête de la création de la jeune marque Vetements, qui fait sensation depuis deux ans avec ses coupes oversize et son inspiration streetwear.

Un choix audacieux pour la maison quasi-centenaire fondée par Cristobal Balenciaga, dont le défilé dimanche est donc particulièrement attendu.

De leur côté Dior, Lanvin et Leonard, en attente de directeur artistique attitré après la valse des stylistes qui a agité la mode parisienne fin 2015, présenteront des collections réalisées par leurs studios de création.

Cette Fashion Week parisienne, qui compte 92 défilés dans le programme officiel et 25 nationalités représentées, se déroule en pleine remise en cause des calendriers traditionnels de la mode, bousculés par les réseaux sociaux.

Les organisateurs de la Fashion Week de New York réfléchissent à des défilés plus tournés vers le consommateur avec des présentations de vêtements disponibles immédiatement à la vente, au lieu de l'habituel décalage de six mois. Plusieurs marques comme Burberry et Tom Ford ont déjà franchi le pas.

Cinq nouveaux noms

Mais la Fédération française de la Couture, comme son homologue italienne à Milan, est opposée à ce système du « see now, buy now » (« vous voyez, vous achetez »), qui mettrait en péril la créativité au profit d'une vision commerciale des collections.

« Cela reviendrait à demander aux designers de créer ce que les vendeurs et les consommateurs attendent », critique le président de la Fédération, Ralph Toledano, dans le quotidien Le Figaro.

De même François-Henri Pinault, PDG du groupe de luxe Kering (Gucci, Saint Laurent, Alexander McQueen, Balenciaga) estimait récemment que « la notion de see now-wear now ou sell now, c'est la négation du rêve, du désir ». « Ce qui est important, ce n'est pas de montrer la saison du moment, mais qu'en magasin, vous ayez dans vos collections des produits qui correspondent aux saisons : aujourd'hui on livre les collections automne-hiver début août. Si vous n'avez que cela en magasin... Vous devez aussi avoir une partie de produits printemps-été », a-t-il déclaré à des journalistes.

Outre les grands noms qui font sa réputation, la Fashion Week parisienne accueille cinq nouveaux-venus dans son programme officiel. Deux défilent le premier jour, mardi : la Néerlandaise Liselore Frowijn, qui avait remporté en 2014 le prix Chloé au Festival international de mode d'Hyères, ainsi que la marque Y/Project avec à sa tête le créateur belge Glenn Martens.

Une autre Néerlandaise, Dorhout Mees, fera ses premiers pas sur les podiums parisiens dimanche. Le label Off White, du créateur américain Virgil Abloh, l'un des finalistes en 2015 du prix LVMH et qui est aussi le conseiller mode de Kanye West, défilera le 8 mars, et la marque Paskal, de l'Ukrainienne Julie Paskal, le dernier jour, le 9 mars.

Ces neuf jours de défilés seront aussi marqués par le retour à Paris de Givenchy après l'escapade new-yorkaise de la saison dernière. Saint Laurent présentera la deuxième partie de sa collection femme automne-hiver, dont Hedi Slimane avait fait défiler les premiers modèles à Los Angeles le 10 février.

La Fédération française de la Couture, qui a lancé une application Paris Fashion Week, organise pour la huitième saison « Designers Apartment », opération permettant à une sélection de jeunes créateurs d'exposer leurs collections à l'attention de la presse et des acheteurs.

Par Anne-Laure Mondesert

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