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24 juin 2015
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La Halle : la grève touche 150 magasins

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24 juin 2015

Quelque 150 magasins La Halle en France, selon les syndicats, étaient « fermés pour cause de grève » ce mercredi, premier jour des soldes, tandis qu’environ 80 salariés de l’enseigne, où 1.350 postes doivent être supprimés, manifestaient devant le siège de la maison-mère, le groupe Vivarte, à Paris.


L’intersyndicale CGT, CFE-CGC, CFTC, FO, Unsa et CFDT avait appelé les salariés à faire grève pour obtenir des « propositions décentes » de la direction sur les mesures d’accompagnement du plan social. Le mouvement a aussi été étendu aux enseignes Kookaï et André, également touchées par des plans sociaux.

La direction du groupe Vivarte, sollicitée, n’a pas souhaité s’exprimer.

Mercredi, devant le magasin La Halle de Stalingrad à Paris - FashionMag.com

Quelque 150 magasins La Halle étaient ainsi « fermés pour cause de grève », selon les syndicats CFDT et FO, notamment dans la Sarthe, en Basse-Normandie et dans le Nord. La grève touchait aussi le dépôt logistique de Châteauroux, le seul de l’enseigne, selon les mêmes sources. 75 licenciements y sont prévus sur 295 salariés.

Selon FO, la direction a mandaté des huissiers pour récupérer les clés de certains des plus grands magasins pour les ouvrir avec du personnel intérimaire.

A Paris, le magasin faisant face au siège du groupe Vivarte, devant lequel les salariés s’étaient rassemblés, était, lui, ouvert.

« Il n’y a rien qui avance au niveau du plan social, on est dans les minima légaux », a déclaré à l’AFP Jean-Louis Alfred, coordinateur CFDT, en accusant le PDG Richard Simonin d’être un « mercenaire au service des actionnaires », des fonds d’investissement. Il craint que la direction du groupe soit « en train de "nettoyer" pour vendre ensuite par département ».

« Les négociations, qui doivent se terminer en août, s’enlisent », a déploré pour sa part Gérald Gautier (FO), alors que les premiers licenciements devraient intervenir en septembre.
Les deux syndicats redoutent que la prochaine enseigne menacée soit La Halle aux chaussures (4.000 salariés).
Parmi les manifestants, en majorité des femmes, des salariés « inquiets » et « dégoûtés ». « Je n’aurais jamais cru que ça allait arriver à ce point », a dit une salariée, 23 ans d’ancienneté à La Halle et dont le magasin ne figure pas sur la liste de ceux devant fermer, venue manifester sa « solidarité » mais aussi son « inquiétude ».

Une autre, quatre ans d’ancienneté, ne sait pas encore quel sera son sort car, même si le magasin où elle travaille ne fermait pas, elle craint de devoir « partir » au profit du reclassement d’autres salariés plus anciens. « On veut négocier des départs avec un peu d’argent », dit aussi une de ses collègues, car « les chiffres qui circulent sont très bas » : l’ancienneté ne serait pas prise en compte pour l’indemnité extra-légale et un salarié de 50 ans toucherait moins de 1.500 euros. 

Le groupe Vivarte (enseignes La Halle, André, Kookaï, Naf Naf, Minelli, San Marina, Caroll...), qui emploie plus de 17.000 salariés en France, a annoncé début avril la suppression de 1.600 postes au total. L’enseigne la plus touchée est La Halle avec 1.344 postes supprimés et la fermeture de 174 magasins sur 620.

Kookaï (32 postes supprimés), André (105) et Défi Mode (123) font aussi partie des enseignes concernées par cette restructuration.

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