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20 nov. 2008
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La crise semble clémente pour la "fast fashion" d'Intersélection

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20 nov. 2008


Ils furent 6 573, soit 0,5 % de plus qu'il y a un an à arpenter les allées du salon. L'audace d'Intersélection, qui n'a pas hésité à bousculer ses dates et à changer d'adresse, semblerait avoir été payante dans un contexte où morosité et atonie priment sur l'élan d'achat tant des particuliers que des professionnels.

Ces derniers se sont montrés prudents, mais sans frilosité excessive. Leur intérêt sur les stands des quelque deux cent soixante exposants que comptaient Intersélection et Fatex était palpable, même si certaines voix craignaient « une minimisation de leur budget ».

Pour Isabelle Vermeulen, commissaire générale du salon, loin d'être un handicap, cette vigilance latente des acheteurs est une vraie aubaine pour les circuits plus courts que représente ce rendez-vous bi-annuel de la grande diffusion. « Nous avons une véritable carte à jouer dans le moment de doute que génère la crise financière. Les visiteurs achètent mieux, car ils commandent certes moins, mais plus juste et plus souvent », argue-t-elle.

D'ailleurs, les organisateurs avaient décidé de les accompagner au mieux dans leur prospection sur le salon. Une manifestation placée sous le signe de la nouveauté puisque, pour la première fois depuis près de quinze années, elle n'a pas pris place au sein du Parc des expositions de Paris Nord-Villepinte. C'est à la Porte de Versailles qu'il fallait être du 28 au 30 octobre derniers.

Une migration vers le sud parisien qui n'a, semble-t-il, pas effrayé les nordistes, dont la proximité entre Villepinte et l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle, entre autres, était un avantage de choix. Pas refroidis pour un sou, ils ont même plébiscité des pièces dont la vivacité des couleurs et le chatoiement des imprimés contrastaient avec la fatigue anesthésiant le marché de l'habillement.

Évoluant dans des allées parfois clairsemées, les visiteurs, dont les deux tiers étaient français, ont toutefois manifesté un bel intérêt pour « les tuniques, les imprimés floraux, le cashmere, la combinaison et le folklore », selon les organisateurs.

Les prises de contact ont été nombreuses, la qualité des produits et les petits prix narguant la crise... Il faut espérer que la communication entre exposants et visiteurs se mue en prise de commandes fermes des collections. D'autant que les nationalités se sont bousculées dans le hall 7 du Parc des expositions, d'après un communiqué.

Et, tandis que la présence de la Grèce, l'Italie, le Royaume-Uni, la Belgique, les Pays-Bas et la Pologne fut en berne, ils n'avaient pas pour autant claqué la porte du salon français ; certains gros acheteurs comme Benetton ou Tesco vinrent même pour la première fois. Quant à l'Allemagne, l'Espagne, la Finlande, l'Irlande, le Portugal et la Russie, ils ont accru leur présence. De quoi satisfaire des exposants puisque « 70 % (d'entre eux auraient) déjà confirmé et validé leur prochain emplacement sur le salon » du 6 au 8 avril 2009.

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